Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
À vue d'oeil
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège René Cassin
- Ville : NOISY-LE-SEC
- Classe : 4ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Gwenn Dubourthoumieu est photographe documentaire et journaliste indépendant. Formé à l’aide humanitaire internationale, il découvre la photographie au cours de ses premières missions pour des ONG en Afrique. Très vite, l’image devient pour lui un outil de témoignage, de transmission, un levier d’attention aux zones d’ombre du monde. En 2010, il choisit de s’y consacrer pleinement en République démocratique du Congo, où il mène un travail au long cours sur les droits humains, les inégalités sociales et les impacts de l’exploitation minière. Il y couvre également l’actualité en tant que correspondant pour l’Agence France-Presse.
En 2024, son documentaire photographique intitulé « La forêt du Congo, dernier poumon vert de la planète » fait l’objet d’une exposition dans le cadre de « Visa pour l’image », le festival international de photojournalisme de Perpignan. En outre, le photojournaliste poursuit depuis 2023 Congo, centre du monde, une exploration photographique et narrative du bassin du Congo et des territoires miniers de la RDC, menée avec le journaliste et écrivain-voyageur Guillaume Jan. À travers une série d’expéditions et de rencontres, ce projet interroge les récits liés aux ressources naturelles, à la mémoire des lieux, aux déséquilibres écologiques et géopolitiques contemporains.
Primé à plusieurs reprises, publié dans de nombreux titres de la presse française et internationale, son travail est aussi conservé dans des collections prestigieuses, comme celle de la Library of Congress aux États-Unis. Qu’il travaille en immersion dans les forêts équatoriales ou dans les salons feutrés de la haute société, Gwenn Dubourthoumieu déploie une photographie ancrée, habitée, qui fait dialoguer l’intime et le politique, les marges et les centres, le visible et ce qui résiste à l’image.
Installé à Paris depuis les années 2010, son regard affûté et engagé continue d’interroger les dynamiques de pouvoir, de domination et de privilèges. En mai 2024, il cosigne avec la sociologue Monique Pinçon-Charlot l’ouvrage Entre-soi, le séparatisme des riches (Ed. Pyramyd), une plongée documentée et critique dans les cercles fermés de la grande bourgeoisie. Cette enquête visuelle et sociologique donne lieu à des présentations publiques et nourrit un travail de médiation ambitieux autour de la fracture sociale en France.
En 2024, dans le prolongement de la sortie du livre, son documentaire photographique du même nom fait l’objet d’une exposition dans le cadre de « Visa Pour l’Image »
Actuellement, il poursuit la promotion du livre co-signé avec Monique Pinçon-Charlot, tandis qu’Il continue la diffusion de son documentaire photographique sur l’entre-soi de la grande bourgeoisie française, à l’origine de la publication.
C’est autour de ce dernier travail photojournalistique qu’a été imaginée la proposition d’atelier à destination d’élèves de 4ème.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- La proposition d’atelier formulée par Gwenn Dubourthoumieu s’inscrit dans une démarche documentaire exigeante, à la croisée du journalisme, de la photographie et de la sociologie. Cette articulation entre regard artistique, engagement humaniste et sens de l’enquête constitue une base précieuse pour les élèves de 4ème du collège René Cassin, à la fois sur la forme (photographie de terrain, recueil de témoignages, restitution publique) et sur le fond (exploration critique des mutations urbaines, des inégalités territoriales et des dynamiques d’entre-soi social).
L’atelier prend appui sur son actualité éditoriale : la parution, en mai 2024, de Entre-soi, le séparatisme des riches, coécrit avec la sociologue Monique Pinçon-Charlot. Ce projet a permis au photographe de plonger au cœur de la grande bourgeoisie française, en rendant visible – par l’image – ce qui se donne souvent à voir comme inaccessible ou « hors-sol ». Ce travail croise déjà photographie documentaire et analyse sociologique : il s’agit, pour les élèves, de s’en inspirer pour apprendre à documenter les effets de la séparation sociale et spatiale de groupes de populations sur un territoire d’étude donné.
L’un des aspects particulièrement sollicités de son parcours sera donc sa capacité à rendre visibles les écarts sociaux par la photographie : comment cadrer, qui photographier, depuis quelle place, avec quelle intention ? À travers une balade sociologico-photographique dans le quartier de La Défense et les communes limitrophes (Nanterre, Puteaux, Courbevoie), l’atelier proposera ainsi aux élèves une immersion sensible et critique dans des zones marquées par la superposition brutale d’univers sociaux très contrastés : tours de bureaux, résidences neuves destinées aux CSP+, cités emblématiques comme celle de Picasso à Nanterre, friches ou zones en transformation.
Ce regard sur la fabrique du territoire mobilisera une autre facette de son travail : l’attention aux effets sociaux de l’aménagement urbain, qu’il a déjà développée en République démocratique du Congo à travers ses séries sur l’extraction minière et les nouvelles frontières économiques. Il s’agit ici d’ancrer cette même attention dans un contexte francilien, afin que les élèves puissent, à leur échelle, comprendre et documenter la manière dont la ville évolue autour d’eux.
Les compétences que Gwenn mettra en partage ne seront pas uniquement techniques – bien que les bases du reportage, du portrait, de la composition et de l’editing soient transmises – mais aussi méthodologiques et critiques : comment faire récit, comment donner la parole, comment construire une enquête par l’image ? Son expérience de terrain, sa posture éthique, sa capacité à créer un dialogue entre esthétiques photographiques et enjeux politiques en font un intervenant capable de transmettre une pratique artistique habitée, ancrée dans le réel.
Enfin, la rencontre avec une figure majeure de la sociologie des élites permettra aux élèves d’éclairer leurs observations par des apports théoriques accessibles, et de donner une portée réflexive plus profonde à leur travail. En intégrant cette parole dans le projet final (sous forme d’interview ou de portrait), les élèves expérimenteront un aller-retour entre pratique journalistique et pensée critique, dimension centrale dans le parcours du photojournaliste.
Cet atelier est ainsi pensé comme un laboratoire d’observation sociale par l’image, où les élèves seront pleinement acteurs du processus : en posant leur regard sur leur environnement, en apprenant à recueillir la parole d’autrui, à s’exprimer par la photographie, à restituer un point de vue. À travers l’accompagnement d’un photographe aguerri aux terrains complexes, ils développeront à la fois des compétences artistiques, journalistiques et citoyennes, dans une approche transversale qui fait écho à toute la richesse du parcours de l’intervenant.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Gwenn Dubourthoumieu propose un atelier de photographie documentaire autour des mutations urbaines dans le quartier d’affaires de La Défense et ses environs. À travers une déambulation sociologico-photographique, les élèves documenteront les contrastes entre quartiers populaires, zones en transformation et espaces résidentiels aisés. Prises de vue, récolte de témoignages et travail d’interviews contribueront à l’élaboration d’un récit visuel sur les dynamiques de gentrification.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- C’est la première fois que Gwenn Dubourthoumieu et Citoyenneté Jeunesse dépose un parcours AGORA. Le projet a été imaginé en fonction de l’actualité du photojournaliste et des objectifs de l’équipe pédagogique.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Séquence 1 : Introduction :
Présentation du photojournaliste. Introduction aux fondamentaux de la photographie documentaire. Présentation de l’atelier.
Séance 1 (2h) :
Initiation aux concepts clés de la photographie documentaire et du photojournalisme (différences et points communs). Présentation du livre co-écrit avec Monique Pinçon-Charlot. Sur cette base, exploration des notions de transformations urbaines et de gentrification.
Séance 2 (2h) :
Préparation de la sortie de terrain : les lieux à explorer (La Défense, Puteaux, Nanterre) et les angles d’approche photographiques. Ils discuteront des enjeux sociaux à documenter, notamment la transformation urbaine et ses impacts sur les quartiers populaires.
Séance 3 (2h) :
Cette séance pratique permettra aux élèves de se familiariser avec les appareils photo. Après un petit atelier d'introduction technique, ils auront l'occasion de réaliser une première série de photos autour de l'architecture du collège et du quartier, afin d'appliquer immédiatement les notions apprises.
Séquence 2 : Exploration et documentation sur le terrain
Explorer des quartiers et documenter leur transformation urbaine, en observant et en capturant les impacts sociaux de la gentrification.
Séance 4 (4h) :
Sortie de terrain pour explorer différentes zones : quartier d’affaires de La Défense, cité Picasso de Nanterre, et d'autres quartiers dans le périmètre Nanterre, Puteaux, Courbevoie. Réalisation de photographies de paysages urbains, de portraits d’habitants et recueil de témoignages sur les effets de la gentrification et les interactions sociales dans ces espaces.
Séance 5 (2h) :
Retour en classe. Première sélection des photos. Réflexion collective sur les images les plus représentatives des enjeux abordés. Qu’est-ce que chaque image raconte en termes de transformations sociales et d’inégalités ?
Retranscription des témoignages en classe, en dehors des séances d’atelier.
Séquence 3 : interview et finalisation du documentaire photo :
Réaliser l’interview, assembler les images et les textes.
Séance 6 (2h) :
Préparation d’une grille d’entretien pour interroger Monique Pinçon-Charlot, sociologue, sur des thèmes clés : le processus de gentrification, les transformations urbaines et les inégalités sociales. Les élèves se fonderont sur leur expérience de terrain et sur les images et témoignages déjà recueillis.
Séance 7 (2h) :
Moment d’interview avec la sociologue reconnue pour ses travaux sur les thèmes susmentionnés. Échange autour d’autres questions.
Séance 8 (2h) :
Retranscription écrite de l’interview et sélection de morceaux choisis. Réflexion sur l’agencement images / textes.
Choix du support : tirages photographiques ou revue imprimée.
Séance 9 (2h) :
Finalisation du travail en vue de la restitution : accrochage des tirages en vue de l’exposition ou revue imprimée compilant photographies et textes. Préparation du vernissage.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Nos partenaires culturels franciliens ne sont présentement pas tous en mesure de communiquer une programmation définitive à l’heure de déposer le présent dossier. Voici les principales directions, intentions, retenues dans la construction du parcours :
- L’atelier « Histoires de territoires » aux Archives Départementales de Seine-Saint-Denis : Les élèves découvrent les changements du territoire à l’échelle d’un quartier ou d’une commune. Industrialisation et urbanisation sont mises en avant grâce à l’étude de cartes postales, plans, cadastres, photographies aériennes… Une attention particulière sera portée au processus de gentrification.
- L’exposition « Banlieues chéries » au Musée National de l’histoire de l’immigration/MNHI : (sous réserve de prolongation de l’exposition en 2025)
- Ou, à défaut, un parcours inter-musées proposé conjointement par La contemporaine / Nanterre et le Musée National de l’Histoire de l’Immigration /MNHI : le parcours s’articule en deux temps : une visite de L’Atelier de l’histoire à La contemporaine et un atelier pédagogique au MNHI. Dans la mesure du possible, le propos sera anglé sur la thématique travaillée pendant l’année : transformations de la ville et inégalités sociales et territoriales.
- La visite guidée intitulée « Le Paris d'Haussmann » à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine : La visite propose aux élèves une immersion dans l'histoire urbaine et politique de Paris au 19e siècle. Elle retrace les grands travaux menés de 1853 à 1870 qui ont profondément marqué la capitale. L’occasion pour les élèves d’étudier, avec le recul historique, les effets de ces transformations radicales opérée sur le tissu urbain parisien.
- Complété par une visite-atelier au Musée d’histoire vivante de Montreuil, interrogeant la thématique de l’habitat social et ouvrier l’aune des mutations historiques dans les banlieues populaires (en fonction de la programmation de ce lieu en 2025-2026)
- Un spectacle de théâtre documentaire développant un propos pertinent sur la thématique des inégalités sociales et territoriales et sur le fonctionnement démocratique. Le spectacle « Nos assemblées » (Cie Babel / Elise Chatauret) portant sur la nécessité d’une organisation collective pour insuffler un élan démocratique est pressenti. De même que d’autres propositions de spectacle au théâtre de la Bastille, au théâtre Paris-Villette, à la MC93. (En fonction des programmations culturelles de ces lieux pour la saison 2025-2026)
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le-la chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés.
La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres… Des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique.
La création d’un carnet de bord individuel compilant les expériences liées au projet. Chaque élève s’en servira comme un moyen pour s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet.
Un accès à certaines ressources historiques portant sur des chantiers passés de transformation de la ville, avec notamment les projets du Baron Haussmann, à Paris, pendant le Second Empire. Le catalogue d’exposition « Paris Haussmann, modèle de ville » édité par le Pavillon de l’Arsenal est une ressource possible. Complété par les ressources vidéo produites par CNRS images sur les questions d’habitat et de gentrification. Sans oublier les ressources du CAUE 93.
D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier autour de ressources identifiées :
- Une intervention d’un sociologue ayant étudié les dynamiques à l’œuvre (économiques, sociales, territoriales) dans des quartiers dits « en refondation ». Bruno Cousin est pressenti (sous réserve).
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Les ateliers aboutiront au vernissage d’une exposition photographique ou d’une revue photographie imprimée (en fonction de la progression et du choix exprimé par les élèves). L’évènement public organisé au collège conviera des parents d’élèves, d’autres classes, des personnels de l’établissement, des partenaires.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Sensible de longue date à la question des inégalités humaines, Gwen Dubourthoumieu s’assurera bien évidemment que chaque élève puisse trouver sa juste place au sein de sa proposition d’atelier. Les élèves comprendront comment, à une petite échelle, déjouer certains mécanismes d’inégalité par l’observation de règles collectives simples : le respect de l’autre et de sa parole, l’échange constructif et la coopération au long cours.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
La thématique de l’égalité femmes-hommes fera ici directement écho à la problématique des inégalités analysée, dans ce cas, dans sa dimension territoriale, sociale, économique, culturelle. Une attention particulière sera ainsi accordée au traitement égalitaire des filles et des garçons au sein du groupe classe tout au long du processus d’atelier et plus largement du projet (constitution des groupes, prises de parole, répartition des rôles paritaires).
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Engagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le nouveau projet d’établissement étant en cours d’élaboration, nous nous appuierons sur les axes du précédent projet.
Volet « Éducation à la citoyenneté et à la laïcité » : « le vivre ensemble » :
Dans l’axe « Réussite », des actions sont prévues pour la lutte contre le sexisme et toutes formes de discrimination. Pour pouvoir lutter correctement contre les discriminations, il faut d’abord être capable de les nommer et les reconnaître. Le présent projet vise à donner aux élèves la capacité de reconnaître les inégalités.
Dans l’axe « Équité », une des actions est de créer un lien social et impliquer les élèves dans leur environnement et leur ville. La comparaison avec une environnement similaire mais différent comme est celui de la Défense peut donner un sens de perspective aux élèves pour mieux s’impliquer dans leur environnement proche.
Volet « Éducation artistique et culturelle au Collège » (vise spécifiquement à renforcer l’éducation artistique et culturelle des élèves) :
L’axe « Réussite » prévoit le développement d’ateliers artistiques en partenariat avec les associations et la ville, ainsi que des projets novateurs qui puissent développer la mise en place de l’Histoire des Arts. Ce projet permettra d’aborder l’histoire de la photographie comme un art. Il est novateur et est en lien avec l’association Citoyenneté Jeunesse. Les rencontres avec les artistes et les lieux de création font partie des actions du projet d’établissement, ainsi que la mise en valeur des travaux des élèves sur le site du Collège, ce qui est prévu.
L’axe « Equité » favorise les visites ainsi que la découverte du monde extérieur.
L’axe « Solidarité » prévoit de développer des pratiques artistiques qui permettent aux élèves de travailler en équipe et de découvrir leurs talents.
Volet « Viser l’excellence pour chacun et améliorer l’image du collège » :
Dans l’axe « Réussite », les actions proposées prévoient de maintenir une offre de formation diverse et de valoriser les activités réalisées au sein du collège pour faire fructifier au mieux les talents de l’élève et favoriser son épanouissement personnel. Cet axe est en lien avec le présent projet, car ce dernier permettra à certains élèves de découvrir une approche sociologique et par la photographie qui peut être source d’intérêt par la suite. Le fait d’avoir participé à ce projet peut ouvrir les élèves à de nouvelles pistes de réflexion sur leur propre épanouissement.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Les outils numériques du collège sont peu développés. Pour y remédier, la diffusion d’informations sur le projet ainsi que des travaux des élèves se fera par le biais de l’ENT. Toutefois, afin de ne pas exclure les familles et les élèves qui n’auraient pas accès aux outils numériques, la présentation (étape du projet, exposition du documentaire photo des élèves) dans l’enceinte de l’établissement restera un objectif. Les outils numériques (ordinateurs) seront utilisés pour la réalisation des productions avant l’exposition.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Le parcours présenté répondra à plusieurs matières et objectifs pédagogiques :
En Géographie :
Le programme aborde la mondialisation et un des thèmes étudiés est celui de l’urbanisation du monde. Dans ce cadre, les élèves abordent des notions qui sont explorées dans ce projet telles que gentrification et entre-soi, ils apprennent à reconnaître les paysages de l’urbanisation (notamment les centres d’affaires comme celui de la Défense) et doivent comprendre que les inégalités étudiées en 5e sont visibles dans ces paysages. La photographie est un outil très utilisé pour aborder ces sujets en classe, et rendre les élèves acteurs dans ce domaine peut les aider à développer les compétences les plus difficiles, comme comprendre qu’un document a toujours un point de vue et qu’il n’est pas neutre.
En Enseignement Moral et Civique (EMC) :
Le thème des libertés individuelles et collectives permet d’aborder la liberté de presse et la liberté d’expression. Les élèves connaissent certains moyens de communication mais ne songent pas souvent à la photographie lorsqu’on aborde ces sujets. Ceci peut donc être source d’intérêt pour des élèves qui ne trouvent pas facilement des sujets qui les motivent à travailler.
En Anglais :
Un chapitre est prévu en 4e sur la presse et les fake news. C’est l’occasion d’introduire les élèves à la description iconographique en anglais, et leur apprendre à analyser une image. Ceci développe leur vocabulaire et les entraîne à la rédaction en vue de la 3e et du lycée. Un deuxième chapitre est prévu sur les classes sociales aux Etats-Unis, dans lequel on explore la différence entre ségrégation sociale et ségrégation raciale. On fait voir aux élèves que bien qu’il n’y ait plus de ségrégation raciale, la ségrégation sociale exclu tout de même les mêmes communautés.
En Arts Plastiques :
Le programme favorise le développement de la créativité, de l’expression personnelle et de la sensibilité artistique des élèves, tout en les invitant à explorer la pratique de la photographie comme moyen d’expression et d’expérimentation artistique.
Application MICACO | Date : 03/07/2025