Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Je me souviens - Archives et fiction sonore

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Solveig Anspach
  • Ville : MONTREUIL
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Belladone
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Christelle Harbonn

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Julie Biro Avant de me lancer dans le cinéma, j’ai travaillé pendant plus de vingt ans pour des ONG. J’étais responsable de l’Europe de l’Est et j’ai passé beaucoup de temps sur le terrain. Et puis j’ai eu envie de partager mes émotions avec d’autres et je me suis formée à la réalisation documentaire aux ateliers Varan. Depuis 2014, je réalise des films documentaires. A cheval sur les frontières depuis mon enfance, je me sens à l’aise au croisement des identités et des chemins. Dans mes films, j’interroge souvent ce que signifie avoir une histoire ou un passé commun.e. Je viens tout juste de terminer mon nouveau long métrage documentaire sur l’histoire de Violette Nozière avec ses enfants qui s’intitule Le silence de Violette (productions : TS Productions, France 3 Normandie, France 3 National). Il est actuellement en replay ici : https://www.france.tv/documentaires/documentaires-histoire/7108949-le-silence-de-violette.html Mon précédent long métrage documentaire Retour à Višegrad sorti en 2021 raconte une réunion de classe 25 ans après que les enfants ont été séparés à cause de la guerre (film sorti en salles). Vous pouvez voir la bande annonce ici : https://www.outside-thebox.ch/retour-a-visegrad/ Dans le cadre de mes ateliers d’éducation à l’image, j’aime partir d’archives et d’enquêtes et créer des films où la fiction et la réalité se mélangent. Gwennaëlle Roulleau Projets en cours Musique Furtive, live solo de musique électro-acoustique et électronique, qui s'inspire du roman Les Furtifs d'Alain Damasio. Transpire, live solo de musique électro-acoustique et électronique, sur les états de consciences modifiés. Song lines, duo pluridisciplinaire avec Jean Favreau (acteur et chanteur), sur le rêve et plus largement les états de consciences modifiés. Poza Tym - duo Thierry Waziniak (batterie), Gwennaëlle Roulleau (électronique) Strata & Sphères - duo, musique libre - en cours (2022-...) Reinhold Friedl (piano), Gwennaëlle Roulleau (électroacoustique) Danse en latence - Thierry Waziniak - pour quatre bougeur.euse.s et quatre musicien.ne.s Théâtre Cytotec - texte Anooradha Rughoonundun, mise en scène Ephia Gburek, composition et interprétation musicale Gwennaëlle Roulleau Pour son bien - cie le ciel est au dessus - mise en scène Ruth Olaizola - composition et interprétation musicale Gwennaëlle Roulleau Pépin, spectacle jeune public - cie Demesten titip - mise en scène Christelle Harbonn composition, interprétation musicale Gwennaëlle Roulleau Mauvais esprit - cie Demesten titip - mise en scène Christelle Harbonn - composition et interprétation musicale Gwennaëlle Roulleau Musique et arts plastiques In Tissu - Projet initié par Stella&co - en cours (2021-2024) pour musique électroacoustique, un choeur et une artiste textile Gwennaëlle Roulleau est compositrice électroacoustique, improvisatrice et artiste sonore. A l'écoute de l'environnement ou du corps sonore, elle capte et sculpte la matière sonore dans sa physicalité, la transforme pour en dégager substance, énergie, émotion. Entre la composition et la performance, entre le geste instrumental et le dispositif, elle traite les sons en organismes vivants, toujours ouverts au risque d'accident et de plaisir. Son travail propose des expériences sensibles, par exemple en explorant les champs vibratoires ou en s'inscrivant dans des contextes qui vont permettre une écoute particulière. Stimulée par le dialogue, elle mène de nombreuses collaborations avec le théâtre, la danse, les arts plastiques, le cinéma. Envisageant l'écoute comme une expérience sensible et constitutive du rapport au monde, elle anime des workshops de pratique sonore et musicale.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Julie et Gwennaëlle mènent leur troisième atelier ensemble et ont commencé leur dialogue sur la question des rapports entre le son et l’image : dans le cinéma, les rapports peuvent être multiples. Si on pense souvent à l’image pour raconter une histoire, c’est en réalité le son qui est irremplaçable… On peut toujours changer une image mais on ne peut pas changer une voix ou des mots. C’est ce dialogue que nous souhaitons faire fructifier entre nous artistes, entre nous et les élèves ensemble et séparément. Gwennaëlle compose pour la scène, pour l'image et elle intervient auprès d’étudiants en cinéma et en son, sur cette question. Elle souhaite partager ce constat et cette expérience avec des jeunes.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le projet s'appuie sur un fond photographique des archives municipales qui raconte la vie quotidienne à Montreuil dans les années 70. Les élèves en choisissent, nous retournons sur les lieux et reprenons des photos aujourd’hui sur lesquels ils inventent des faux souvenirs.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Les projets dans le dispositif Culture et Art au Collège sont par définition des espaces de co-construction entre nous artistes et les enseignants. Ensemble nous choisissons un sujet, une forme de production et nous envisageons ensemble le déroulement. Au cours de l’atelier, nous réalisons un film et l’objectif est de faire découvrir aux élèves chacune des étapes nécessaires à la réalisation d’un film. Nous avons déjà travaillé avec Nadia El Ghozi, notre collaboration a été très fructueuse. Au cours d’échanges constants au long de l’atelier nous avons envisagé les étapes, réorienté si nécessaire, adapté nos séances. Nadia El Ghozi connaît bien la réalisation cinématographique et a déjà mené plusieurs expériences de ce type avec ses élèves.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Gwennaëlle Roulleau anime des ateliers artistiques depuis 2010 dans le cadre du dispositif CAC. Elle y explore la création sonore et musicale à travers différents axes : environnement sonore, musicalité des langues, mise en musique de textes ou d’images, création en direct, geste sonore ou encore dialogue image/son. Elle a collaboré avec le compositeur Mauro Lanza (Ircam) et a mené ces projets dans de nombreux collèges d’Île-de-France : Edouard Herriot, Mozart, De Geyter, Pierre Semard, Pablo Picasso, Jean Jaurès, Henri Wallon, Saint-Exupéry, Pierre Curie, Jorissen, Garcia Lorca, Victor Hugo, et au lycée Dorian. Elle intervient aussi bien en classes ordinaires qu’en UPE2A, ULIS ou SEGPA, et travaille avec diverses structures : Les Cris de Paris, Arte Radio, Ircam, Belladone, Chroma-Zebrock, Citoyenneté Jeunesse. Julie Biro, réalisatrice, conçoit ses ateliers comme des lieux de création collective et d’expérimentation, mêlant documentaire et fiction. Depuis 7 ans, elle anime des ateliers participatifs avec des jeunes et des adultes, valorisant l’expression personnelle et la dynamique de groupe. Elle accompagne les participants dans un processus complet de création filmique, de l’idée à la réalisation. Parmi ses projets récents : – Un atelier vidéo avec des élèves UPE2A et NSA à Drancy et Pantin (en partenariat avec le rectorat de Créteil – CASNAV), centré sur leurs ressentis face à la découverte de la région parisienne. Ces films hybrides seront présentés au lycée international de Noisy-le-Grand et mis en ligne. – Un projet européen avec 18 jeunes de France, d’Allemagne et de Slovénie, autour du thème de l’amitié entre ennemis, à partir d’archives filmées. La dernière étape, consacrée au montage, aura lieu en juillet.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Déroulé de l’atelier (20h) Organisation et déroulement prévisionnel - Temps 1 - 2h / classe entière Présentation du projet, rencontre entre les intervenantes et les élèves (d’où ils viennent…). Préparation de la visite aux archives municipales Appréhension du rapport son - image : visionnage d’extraits de films et écoutes de pièces - Temps 2 - 4h/ classe entière Visite aux archives municipales et découvertes du fonds du club des Francs-Viseurs : sélection des images par les élèves. - Temps 3 - 4h Visite des lieux identifiés sur les photos choisies aux archives : Prise d’images et prises de son d’aujourd’hui - - Temps 4 - 4h / classe entière Ecriture de petits textes sur le mode “Je me souviens” de Georges Perec en s’appuyant sur les photos choisies. - Temps 5- 2x3h / classe entière par groupes de 4 élèves - Mise en relation des sons enregistrés sur les sites avec les images du passé, et recherche et fabrication d’autres sons pour fabriquer les séquences Je me souviens Enregistrement des textes - Temps 6 - 2h / classe entière Discussion avec les élèves sur un premier montage image et son réalisé par Gwennaëlle et Julie (avec ou sans voix, avec ou sans musique, plus ou moins concret) - Temps 7 - 2h / Restitution.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • - un atelier sur la fiction sonore à la Maison de la Radio - le forum des images (Paris) / le cinéma Méliès (Montreuil) - sortie aux Archives Départementales pour l’exploration des sons (Bobigny)

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Entre les artistes, il y a une répartition simple du fait que Gwennaëlle travaille le son et Julie l’image. Nous travaillerons chacune sur nos spécialités toujours accompagnées par Nadia El Ghozi, l’enseignante. La réflexion se fait à plusieurs échelles. Entre nous, artistes et enseignante, nous réévaluons régulièrement l’avancement du projet, la manière dont les élèves s’y sentent, y trouvent - toustes - leur place en fonction de leurs appétences individuelles et aussi dans la dynamique du groupe. Ceci se fait en dehors des séances, lors de réunions préparatoires et de discussions.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Nous envisageons pour cette création audio-visuelle une restitution devant les familles, devant d’autres élèves et l’équipe pédagogique. Cela peut se faire en deux temps distincts ou au même moment. La restitution peut se faire au collège, et il serait intéressant de la faire dans un lieu public afin de valoriser davantage les élèves et leur travail. Le partenariat avec les Archives peut aussi nous permettre d’envisager une restitution collective.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Les élèves sont partie prenante dans l’ensemble du processus. Nous, artistes et enseignante, proposons un sujet car il est important de cadrer le projet et de permettre ensuite aux élèves de s’épanouir dans un cadre défini. Et ensuite, les élèves participent à l’écriture du film, à l’enregistrement des sons, à la captation vidéo des séquences. Ils vont travailler individuellement et en groupes. Les étapes du projet vont solliciter des compétences différentes et complémentaires. Aussi la dimension collective d'un tel projet va-t-elle permettre de développer la coopération entre eux, et ainsi faire prendre conscience du caractère indispensable de leur implication individuelle

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Nous veillons continuellement à ne pas catégoriser les élèves suivant leur genre. Nos histoires font que nous sommes attentives en permanence à déconstruire les stéréotypes sur les rôles, les tempéraments et les aptitudes des garçons et des filles. Il est essentiel, dans un projet « audiovisuel » d’encourager les jeunes filles, parfois plus en retrait, à manipuler certains outils techniques, comme une caméra semi-professionnelle, ou les outils de prise de son.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Nous sommes toutes deux artistes très soucieuses d’agir dans le respect des questions écologiques. Le projet s'appuie sur des archives, c’est aussi pour sensibiliser à l’importance de prendre soin des traces du passé. L'approche de la création sonore quant à elle commence par l'écoute de l'environnement. Travailler sur les objets, leur parcours à travers le temps, leur sens, pour nous, c’est inévitablement s’interroger sur la notion de gaspillage, de mise au rebut.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté aux familles des élèves à la fin du parcours. Ce temps de restitution vise à mettre en valeur le travail réalisé. Il sera proposé idéalement en fin de journée de manière à permettre aux familles de se déplacer plus facilement. Le travail sera aussi présenté à l’équipe de direction et aux adultes de l’établissement qui le souhaitent. Il sera mis en valeur au CDI du collège.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • La participation des familles sera encouragée à travers un temps de restitution convivial, pensé comme un moment de valorisation du travail mené par les élèves. Ce temps fort sera organisé au sein du collège. Les familles y seront invitées en tant que spectatrices privilégiées, et pourront échanger de manière informelle avec les artistes et l’équipe pédagogique à l’issue de la présentation.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Ce parcours s'appuie sur l’album Otto, autobiographie d’un ours en peluche de Tomi Ungerer pour accompagner des élèves allophones dans une démarche de création artistique et linguistique. En s’inspirant de ce récit, les élèves de l’UPE2A du collège Solveig Anspach seront invités à choisir un objet personnel et à lui prêter une voix pour raconter son histoire. Ces récits seront mis en images dans un court-métrage collectif. L’objectif pédagogique est double : enseigner le français comme langue de communication et langue scolaire, tout en favorisant l’intégration des élèves allophones au sein de l’établissement. Le projet répond ainsi pleinement à l’axe 3 du projet d’établissement, qui vise à « créer les conditions d’une mixité enrichissante ». La valorisation des EANA (élèves allophones nouvellement arrivés) est centrale. Le format audio-visuel permet de contourner les difficultés linguistiques tout en proposant une production finale accessible et sensible. Présentés devant d’autres classes et les familles, ces récits contribuent à déconstruire les stéréotypes souvent associés aux élèves allophones. Les objets mis en scène deviennent les supports d’un discours culturel et personnel affirmé, permettant à chacun d’exprimer son histoire et ses origines avec fierté. Le projet permet aussi, de manière détournée, d’aborder l’expérience migratoire. À l’image d’Otto, peluche ballotée d’un pays à l’autre, parfois discriminée, les objets choisis peuvent porter en eux la trace des ruptures vécues. Certains élèves, éloignés de leurs proches, tiennent déjà des carnets d’écriture pour rester en lien avec eux. Le recours au récit rétrospectif, à la première personne, leur permettra de poser une parole sur cette expérience. L’objet devient alors symbole de résilience et de continuité, un trait d’union entre le passé et le présent. En racontant le parcours d’un objet porteur d’affects — parfois même emmené avec eux lors de leur migration — les élèves affirment leur identité à travers une forme poétique et narrative. Ce projet offre ainsi un espace sécurisé d’expression, une valorisation de leur singularité, et une occasion d’interroger les notions d’attachement, de mémoire, et de transmission.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L'ENT sera utilisé comme espace de valorisation pour les élèves, puisque leurs créations y seront déposées, afin de faciliter un accès par les pairs et les familles, mais également de l'ensemble de l'équipe pédagogique.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Ce projet s’inscrit dans l’objectif fondamental de l’UPE2A : l’apprentissage du français comme langue seconde et langue de scolarisation. Il vise également à favoriser l’inclusion des élèves allophones, en les aidant à découvrir les contenus des programmes du collège. Le point de départ est la lecture intégrale de Otto, autobiographie d’un ours en peluche de Tomi Ungerer. Cette œuvre accessible, riche sur le plan narratif, permet d’aborder le vocabulaire des objets, de la mémoire, et les temps du récit. À partir de ce support, les élèves seront invités à imaginer et écrire le scénario d’un court-métrage : l’histoire d’un objet qui passe de mains en mains et témoigne d’un vécu. Ce projet mobilise toutes les dimensions de la langue : écrire un récit, défendre des idées, enregistrer une voix-off, interpréter une scène, faire des choix d’image, de son et de narration. Chaque étape – écriture, tournage, postproduction – offre une diversité de situations de communication, orales et écrites. Le cadre collectif de création favorise l’expression spontanée, l’écoute, l’entraide et l’envie de progresser. L’enregistrement des voix-off permet un travail ciblé sur la prononciation, l’identification des sons difficiles, et la confiance dans la prise de parole. La manipulation de matériel technique encourage les échanges concrets et stimulants autour de la réalisation. Le projet prépare également à l’inclusion en cours ordinaire, en créant des passerelles avec les programmes de français, d’histoire et d’arts plastiques. Les élèves découvriront la notion d’intertextualité, en apprenant à s’inspirer d’un texte pour créer une production personnelle. Le projet fait aussi écho aux thématiques du programme de français (le récit d’enfance ou d’adolescence, l’écriture de soi, l’autoportrait, le merveilleux, l’axe « inventer des mondes ») et à celui d’histoire (la Seconde Guerre mondiale, en lien avec l’histoire d’Otto). Enfin, en s’interrogeant sur les objets choisis – porteurs de mémoire, de sens ou de lien affectif – les élèves sont amenés à réfléchir à leur propre histoire, à la transmission et à la représentation. L’image, le récit et la voix deviennent des outils pour dire, montrer, se raconter. Le projet propose ainsi un apprentissage riche, concret et sensible, au croisement des apprentissages linguistiques, culturels et artistiques.

Application MICACO | Date : 03/07/2025