Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Se rappeler de nos cités : le quartier de la Maladrerie à Aubervilliers

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Henri Wallon
  • Ville : AUBERVILLIERS
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : La Chance pour la Diversité dans les Médias
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Monsieur Tristan Goldbronn

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Diplômée en 2019 d’un master pro en journalisme de l’Institut Français de Presse (école reconnue par la profession), Annabelle Martella continue son travail journalistique (Libération, Les Inrocks, La Déferlante…) autour de la réappropriation de l’espace public en banlieue et en ruralité. Également documentariste, elle diffuse et anime actuellement des débats autour du film documentaire SKATEPARK (Cinéma du Réel, Écrans documentaires, Côté Court, diffusion Médiapart, MK2 Curiosity etc.), qu’elle a co-réalisé avec Fanny Chaloche, sur la jeunesse en milieu rural. Elle anime de nombreux ateliers d’éducation aux médias avec la Chance dans des lycées et collèges de Seine-Saint-Denis et de Centre-Val-de-Loire. Elle a également été coordinatrice en 2022 et 2024 du quotidien du festival C'est pas du Luxe à Avignon, organisé par le Fondation pour le Logement et La Garance - Scène nationale de Cavaillon, où elle initiait une équipe de bénévoles (personnes en réinsertion, primo-arrivants, étudiant.es, retraité.es.) à l’écriture de critiques, reportages et de portraits. Elle a obtenu en mars 2025 le certificat de compétences professionnelles (CCP) Interbranche Éduquer aux médias et à l'information. Diplômée d’un bachelor en photographie à l’école EFET, et d’un master en Cinéma à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Lou-Anna Ralite développe un travail photographique autour de la notion de périphérie, avec une attention particulière portée à la banlieue. Ses photographies, qui explorent de manière poétique les significations du verbe “habiter”, sont publiés dans la presse (France Télévisions, La Déferlante, La Disparition, Fisheye Magazine, Les Inrockuptibles, Madame Figaro, Point de vu etc.) Dans la continuité de sa recherche sur la périphérie, elle poursuit également une série de portraits initiée au sein du quartier de la Maladrerie, à Aubervilliers, cité où elle a grandi. Engagée dans la lutte contre toutes les formes de discrimination, notamment les discriminations résidentielles, Lou-Anna Ralite anime en 2023 des ateliers sur les pratiques anciennes de la photographie, auprès de jeunes publics avec la médiathèque de Villejuif. En 2022, elle conçoit avec l’AFEV un projet d’éducation aux médias et à la photographie documentaire à Perpignan, à destination de collégiens en réseau d’éducation prioritaire. À travers cette initiative, elle invite les élèves à explorer et mettre en récit leur quotidien par le biais de la photographie, leur offrant ainsi un espace d’expression et de création. https://www.louanna-ralite.com/ https://www.instagram.com/lou_anna_ralite/?hl=fr
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Ce parcours s’inspire d’un projet que nous avons mené toutes les deux, en 2023, pour le média indépendant La Disparition. Annabelle Martella a écrit une longue enquête sur les conséquences de la rénovation urbaine sur les habitant.es des quartiers populaires du Pile et de l’Alma à Roubaix. (destructions de logements, expulsion de locataires etc.) Lou-Anna Ralite a, elle, pris la photo qui illustration l’article. Par ailleurs, Lou-Anna Ralite, originaire d’Aubervilliers, travaille depuis plusieurs années sur une série photographique dans le quartier de la Maladrerie, cité où elle a grandi. Elle envisage prochainement une série documentaire sur les lieux de solidarité dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. Annabelle Martella et Lou-Anna Ralite, ayant l’habitude de travailler ensemble sur des travaux journalistiques, transmetteront aux élèves l’importance du dialogue entre écrit et photographie dans l’élaboration d’une enquête et d’une manière générale dans la représentation des banlieues dans la presse. Annabelle Martella travaillera l’interview, la vérification des informations et l’écriture avec les élèves. Lou-Anna, elle, se concentrera sur l’organisation d’un reportage photo, l’art du cadrage, le rôle des images dans la fabrication de l’information.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Se rappeler de nos cités témoignera des mutations en cours dans le quartier de la Maladrerie, de l’histoire de cette cité qui voulait révolutionner le logement social et de celle de ses habitant.es, cosmopolites et très souvent laissés de côté par les politiques de la ville. Le rendu se fera à travers une production publique sous la forme d’une exposition, où les collégien.nes seront amené.es à réaliser des interviews et à photographier les habitant.es.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Ce projet s'inscrit dans le cadre des parcours AGORA proposées par le département de la Seine-Saint-Denis. Il est porté par une journaliste résidant sur le territoire et une photographe professionnelle, originaire de la cité jardin de la Maladrerie, qui a déjà réalisé une série photo du quartier. Toutes deux ont déjà travaillé sur les enjeux de la rénovation urbaine dans des quartiers populaires en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France. Les grands projets de rénovation urbaine oublient souvent que les habitant.es des quartiers populaires sont attaché.s à l’endroit où ils ou elles vivent. Que n’importe quelle habitation, qu’elle soit luxueuse ou délabrée, influence notre identité et nous aide à bâtir notre mythologie personnelle. Grâce à cette résidence, les élèves seront amené.es à se rendre dans la cité de la Maladrerie, non loin de leur établissement, pour observer les conséquences géographiques et sociales du Nouveau Programme National de renouvellement urbain (NPNRU) sur ce quartier, débuté en 2023 et qui se poursuit jusqu’en 2030. Le quartier de la Maladrerie est l’une des réalisations les plus remarquables de l’architecture urbaine des années 1970, imaginée par Renée Gailhoustet. L’architecte a alors pour ambition de repenser les liens entre la ville et le logement social, en y incorporant des commerces, des équipements socio-culturels et des ateliers d’artistes. Architecture futuriste mêlant béton, verre, terrasses végétalisées et formes angulaires, elle laisse une grande place à la circulation piétonne et à la végétation. Un genre d’utopie en banlieue rouge. Durant ce projet, l’accent sera mis sur les méthodes d’enquête et d’interview. Les élèves seront invité.es à brosser les portraits des habitant.es, obligé.es de partir ou non de leur habitation, et à mettre en lien leur histoire personnelle avec celle de leur quartier. Ce travail documentaire sera à la fois écrit et photographique. Les élèves prendront avec un appareil photo jetable le portrait des interviewé.es et les mettront en regard avec des clichés du quartier en pleine mutation. À la fin de l’année, nous aimerions que ce travail soit exposé dans un lieu public à Aubervilliers (Le Théâtre de la Commune, Le Point Fort etc.) afin que les témoignages des habitant.es et le travail des élèves soient mis en valeur et visibles par les familles et le grand public. Objectifs : Transmettre des savoirs journalistiques et techniques dans un but de création et de développement de l’esprit critique. Découvrir et analyser les relations du texte et de l’image. Encourager les élèves à se confronter à des sources d’informations directes et à acquérir les méthodes de vérification de l’information pour lutter contre les fake news et la désinformation. Amener les élèves à exercer leur curiosité sur leur environnement local, qualité fondamentale du journaliste, pour mieux appréhender les grands enjeux de société grâce à un traitement par le prisme local. Créer du lien intergénérationnel et du vivre-ensemble, tout en favorisant l'apprentissage de la démocratie, l'écoute de soi et des autres, ainsi que la préparation des jeunes à l'exercice de la citoyenneté Apprendre aux élèves des techniques d’expressions orales. Les participants apprendront à mener une interview. La dernière étape du projet leur permettra également d'apprendre à construire une narration en collectif. Questionner le rôle de l'image, de l'incarnation et de la représentation pour évoquer des enjeux géographiques, sociaux et de vivre ensemble à l'échelle locale. Créer du lien intergénérationnel autour d'une production photographique diffusée dans le territoire. Favoriser le dialogue et l’échange chez différents publics grâce à l’exposition.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Non, les intervenantes n'ont pas encore mené de parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes. Elles ont toutefois mené des projets assez similaires par le passé dans d'autres cadres.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • SÉANCE 2 : 2H - DÉCOUVERTE DU PHOTOJOURNALISME (Lou-Anna Ralite) • Séance focus sur le photojournalisme : jeux brise-glace liés aux images de la banlieue dans la presse pour faire connaissance, focus sur le travail de photographe, l’usage des photos dans la presse et dans les réseaux sociaux. SÉANCE 3 : 2H - RÉFLEXION AUTOUR DU THÈME : HABITER UN QUARTIER EN PLEINE RÉNOVATION URBAINE (Annabelle Martella) Déconstruire la notion de l’angle, comment rechercher et vérifier une information. Conférence de rédaction/ débat autour de l’angle abordé, recherches documentaire et journalistique sur le sujet. Délimitations de notre projet documentaire, répartition des groupes de travail. SÉANCE 4 : 2H - PRÉPARATION DU REPORTAGE PHOTO (Lou-Anna Ralite) Avant de nous rendre à la Maladrerie, nous allons les préparer à faire un reportage photo et des portraits.Initiation au cadrage et à des notions d’histoire de l’art, d’anthropologie visuelle et de la photographie lors d’ateliers pratiques. Initiation à la curation : comment raconter une histoire à travers une série photo, distinguer les photos intéressantes de celles qui ne le sont pas. SÉANCE 5 : 2H- APPRENTISSAGE DE L’INTERVIEW (Annabelle Martella) Avant de se rendre en reportage, les élèves vont apprendre à mener une interview. Définition du format, apprentissage des règles de bases : quelles techniques pour quelles intentions ? Apprentissage de la prise de notes et de la posture journalistique. SÉANCE 6 : 2H - PREMIER REPORTAGE À LA MALADRERIE (Annabelle Martella) Nous nous rendrons dans le quartier pour rencontrer des habitant.es. (Les intervenantes et enseignant.es référents les auront déjà rencontrées et discutées avec eux au préalable). Ce seront les premières rencontres, les premiers échanges : ils et elles devront prendre des notes, commencer leurs interviews. SÉANCE 7 : 2H - DEBRIEF REPORTAGE ET DÉFINITION DE L’ANGLE (Annabelle Martella) À partir du reportage, nous débrieferons les histoires qu’ils et elles ont écoutées et nous pourrons angler de façon plus précise le sujet de l’exposition. Il s’agira également de faire un tri dans les informations, les regrouper. Savoir quelles histoires nous intéressent, comment faire le lien entre elles et avec le quartier, quelles informations nous manquent etc.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Sortie 1 : Exposition photo à la Maison Européenne de la photographie, au Jeu de Paume ou au BAL, Musée de l’Histoire de l’Immigration à Paris, en lien avec notre sujet. Lors de cette visite, les élèves pourront prendre conscience que la photographie est une forme d’art. Ils et elles pourront découvrir des artistes et s’en inspirer pour leurs cadrages et leurs portraits. Cette exposition sera l’occasion de discuter de la notion de point de vue et ainsi que de la dimension artistique de la photographie documentaire. Anthropologie documentaire/ géographie/ faire archive Sortie 2 : Archives d'Aubervilliers ou CD93 pour comprendre le projet d'aménagement de la Maladrerie Sortie 3 : Maison de la banlieue et de l’architecture à Athis-Mons ou u Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris (selon la programmation.) Par la visite de ce musée, les élèves pourront se rendre compte à quelle point la banlieue, reflet d’une richesse sociale et culturelle, est constitutive de l’histoire de France. Ils et elles verront que le territoire où ils et elles vivent est documenté, à une sociologie, une littérature, une histoire et que leur quotidien est digne d'intérêt. Cette visite permettra de discuter de la banlieue comme lieu de mémoire et de transmission et d’évoquer la notion d’héritage commun.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les temps de réflexion/débats seront intégrés aux ateliers. Quatre moments de réflexion et de débats seront animés par les intervenant-es et les enseignant.es mobilisé.es dans le cadre de ce projet lors des séances 3, 7, 8, et 14. Lors de la séance 3, ce moment prendra la forme d’une conférence de rédaction/ débat autour de l’angle abordé, recherches documentaire et journalistique sur le sujet. Délimitations de notre projet documentaire, répartition des groupes de travail. Choix des sujets et choix des interlocuteur.ices. Lors de ces temps de réflexion, le débat tournera le plus souvent autour des différentes représentations de la banlieue (dans les médias, les arts, par les personnes qui n’y vivent pas, leurs propres perceptions etc.) Lors des sorties à la cité de la Maladrerie, les élèves rencontreront également des habitant.es du quartier, des élus, des bailleurs sociaux, des membres d’association présentes dans la cité avec qui ils et elles échangeront et poseront des question. Les temps de retour entre les intervenantes et les élèves lors du partage des travaux photographiques et journalistiques seront également conçus comme des temps de réflexion et de débat autour de thématiques : la représentation de la banlieue dans la presse, les inégalités sociales, les politiques de la ville et du logement, la gentrification, en lien avec leur programme d’histoire-géographique. Lors de la restitution finale, les élèves seront invité.es à être les médiateur.ices de leurs propres travaux et animer un débat autour de leur enquête journalistique.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Nous souhaitons que le travail des élèves soit exposé dans un lieu public d’Aubervilliers (le Théâtre de la Commune, Le Point Fort etc), pour qu’il soit valorisé et visible par le plus grand nombre. Le premier jour de l’exposition, les élèves présenteront à leurs camarades, leurs familles et le corps enseignant tout le cheminement de cette résidence. Un premier espace de discussions pourra ainsi s’ouvrir et les participant.es pourront parler de leur expérience. La restitution prendra la forme d'une exposition photo accompagnée de textes (enquêtes et portraits d’habitant.es de la Maladrerie et verbatims écrits et retranscrits par les élèves) dans un lieu public d’Aubervilliers. Le premier jour de l’exposition, les élèves présenteront leur travail et feront une médiation, afin de susciter le débat chez les spectateur.ices. Nous imaginons également faire vivre le projet plus longuement en essayant de faire tourner cette exposition sur la banlieue et la rénovation urbaine dans l’ensemble du département en Seine-Saint- Denis, avec des débats.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • L’idée est d’inclure ce projet dans une démarche d’éducation populaire et d’encourager les élèves à prendre possession du sujet et à construire le projet à leur image. Aussi nous souhaitons amener les collégien.nes à s’interroger sur ce que signifie “habiter” et à avoir une vision journalistique, historique, sociologique et géographique sur la banlieue : quel lien entretenons-nous avec l’endroit où nous vivons ? comment les lieux influent sur notre sociabilités, nos habitudes, notre identité ? Quelles conséquences ont ces rénovations urbaines sur les habitant.es ? Nous souhaitons que les élèves, par un apprentissage par le "faire", soient acteurs de l’exposition. Cela passe aussi par l'apprentissage des techniques journalistiques et photographiques. Les outils utilisés tout au long du parcours sont donc directement inspirés de cette pédagogie inclusive et participative : des jeux, des débats mouvants, des exercices pratiques etc. Ce sera à eux de penser et de créer leur projet de documentaire, à la manière de journalistes et photographes professionnels. Ils et elles vont notamment : choisir les angles, mener une recherche journalistique, aller en repérage sur les lieux, faire des reportages, mener des interviews, prendre des photos. Ils et elles devront également penser la curation de l’exposition : quelle image pour quel texte ? Comment créer une série de photos cohérente ? La résidence sera l’occasion pour eux d’être initiés à l’écriture journalistique et à la photographie par des professionnelles, avec des outils peu chers. Chaque élève aura son propre appareil photo jetable : il ou elle devra en prendre soin et si il ou elle le souhaite pourra prendre des photos en dehors des heures d’ateliers.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • vécus des habitant.es dans l’endroit où ils ou elles vivent et de créer du débat, au moment où ils et elles partageront leurs travaux. Les conséquences de la rénovation urbaine sont-elles les mêmes pour les hommes et les femmes ? Quelle est la situation des familles monoparentales, des mères seules, très présentes dans ce quartier ? Nous serons aussi vigilantes lors des séances, à ce que les filles participent autant que les garçons en classe, notamment en utilisant des outils d'éducation populaire. Une attention particulière sera aussi portée au fait de montrer aux élèves autant d'œuvres photographiques et d’articles de presse faites par des hommes que par des femmes.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Toute une partie de l’enquête journalistique menée par les élèves se concentrera sur des thématiques écologiques : pourquoi détruire et construire de nouveaux quartiers plutôt que de réhabiliter les logements déjà présents ? Comment penser la place des espaces verts et de l’agriculture dans la ville (avant d’être un quartier résidentiel, la maladrerie était un champs) ? Pourquoi les logements sont mal isolés et quelle politique mettre en place pour les rendre plus écologiques ?

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les parents des élèves seront invité.es à l’exposition. Les élèves présenteront leur exposition et animeront un temps de débat pour continuer à discuter autour des thématiques.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • D’abord pour initier le dialogue entre générations au sein des familles, nous souhaiterions faire une présentation du projet aux parents. Nous aimerions organiser une réunion de présentation, un soir, dans l’établissement afin que les familles puissent se rendre compte du projet et de l’investissement de leurs enfants. Cette réunion permettra également d’amorcer des discussions à la maison, ce qui permettra aux élèves d’identifier des sujets, des histoires liées à la Maladrerie, aux rénovations urbaines ou à l’histoire des quartiers populaires à Aubervilliers dans leurs propres familles et selon les générations. Ça sera également l’occasion pour les familles de rencontrer les journalistes encadrantes. Les familles seront tenues informées du déroulement du projet ainsi que des compétences développées par leurs enfants. Ensuite, les parents des élèves seront invité.es à l’exposition.Les élèves présenteront leur exposition et animeront un temps de débat pour continuer à discuter autour des thématiques.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Volet 3 - Ouverture culturelle 1) "Développer l’ouverture culturelle et la pratique artistique dans/hors enseignement à Wallon : Sorties culturelles, Augmenter les pratiques et rendus culturels variés : expositions au CDI, journées à thèmes, concours, productions scolaires… Valorisation du travail en interdisciplinarité à travers les projets culturels Ouverture à la création contemporaine Augmenter la visibilité des projets : mise en place de moments de restitution, vernissages, mise sur le site internet, journées portes ouvertes 2) Continuer et mieux organiser des sorties et des voyages scolaires et linguistiques à Wallon : Pendant les échanges : visite d’Aubervilliers, des monuments avoisinants, des monuments de Paris, rédaction d’un carnet de bord, exposition au CDI au retour, à la maison des associations d’Aubervilliers Demande de subventions (Mairie, OFAJ, DAREIC, Odyssée-Jeunes, autres…) Volet 4 : Numérique 2) Faire du numérique un vrai objet au service de la pédagogie : Utilisation de logiciels dédiés au montage Consultation et généralisation de recherches sur internet Sensibiliser aux dangers de l’informatique et d’internet (vie privée, utilisation des données à titre marchands, malveillances…) Volet 5 : image de l'établissement 3) Développer la communication à l’externe Communication sur les actions menées Production des actions internes à l’extérieur de l’établissement
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Pour ce projet, une liste de diffusion spécifique sera mise en place afin de faciliter les échanges entre les différents acteurs (enseignants, journalistes, élèves, partenaires). L’outil servira aussi à informer les familles sur les différentes étapes du projet, les sorties pédagogiques et les échéances importantes. Les séances figureront sur l’emploi du temps et dans le cahier de texte, permettant aux élèves de suivre la progression du projet, et ce même en cas d’absence.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Pour le lien avec le programme scolaire, classe de 3e : Thème 1 de géographie : "les principales dynamiques démographiques en France" ; chapitre 1 : "les aires urbaines" Thème 2 de géographie : "aménager pourquoi ? comment ?" ; chapitre 1 : "aménager l'espace métropolitain pour réduire les inégalités". Sur la forme du projet : j'aimerai bien que cela prenne la forme d'une enquête géographique où les élèves découvrent au fur et à mesure les éléments de réponses. J'ai bien aimé le récit sur l'Alma-Gare à Roubaix et je me dis qu'on peut à la fois présenter une lutte/ un débat, tout en recherchant l'historique cette aménagement. D'où l'idée de mobiliser plusieurs partenaires locaux ci-dessous :

Application MICACO | Date : 03/07/2025