Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Ma ville

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Jean Moulin
  • Ville : AUBERVILLIERS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Tasvu-UP Cinéma
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Salomé Bazin

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • TASVU - Université Populaire du Cinéma a été fondée en 2004 par des professionnel.les du cinéma et de l’audiovisuel. Depuis 20 ans, des ateliers et des stages à Saint-Denis ont permis à plus de 250 amateurs de réaliser leurs films. En parallèle, plus de 50 films ont été créés, abordant la fiction, le documentaire, le reportage et l’animation.  Au fil des ans, 25 apprentis cinéastes ont entrepris, suite à leur rencontre avec la pratique cinématographique dans nos ateliers, des études de cinéma ou sont entré.es directement dans le monde professionnel. Riche de ses partenariats avec d'autres structures du territoire, notamment Cinéma 93, le 6B et le cinéma L'Écran à Saint-Denis, l'association développe également des projets d'éducation à l'image à destination de divers publics : associations du champs social, foyers, seniors… des créations audiovisuelles participatives mobilisent un public éloigné de l’offre culturelle et leur offre un nouveau moyen d’expression artistique. Depuis 2025, l'association développe également des projets à destination des scolaires à travers le Pass Culture et le développement d’un parcours CAC. Fabien Guillermont est réalisateur de films documentaires, professeur à l'école de cinéma Studio M Paris, et intervenant régulier dans des ateliers de création, ou en école d’art. Il est diplômé d’une Licence de droit privé et d’un Master des Beaux-Arts, spécialisé en art et en vidéo, cofondateur du collectif et président de l’association d’artistes PARABOLE, membre du Conseil d’Administration du Centre Régional d’Art Contemporain, le 19,CRAC de Montbéliard. Il a participé à la fondation de l’ONG SOS Méditerranée en 2015, et au projet collectif de SCIP l’Hermitage, plus grand tiers lieu de France, dans l'Oise. Il mène des ateliers de co-création et d'éducation à l’image depuis 15 ans. Cette pratique de la cocréation imprègne ses projets personnels et ses films documentaires, dans lesquels il développe la pluralité des points de vue et des histoires. Il collabore régulièrement aux activités de Vision Forum avec l’artiste suédois Per Hüttner. Il rejoint l’association Tasvu-Université Populaire du Cinéma de Saint Denis à la fin de l'année 2024.  Salomé Bazin est vidéaste et réalisatrice de documentaires. Formée en cinéma à l’Université Paris VIII, elle étudie les arts numériques et les arts visuels à Buenos Aires puis obtient un master de recherche en Études Culturelles à l'Université Montpellier III. Après la création d’œuvres d’art vidéo, elle développe plusieurs documentaires de création qui abordent les questions de migrations, d’héritage et de mémoire collective, d’expérience intime et politique et de la place de l’art dans notre société. Salomé travaille depuis plusieurs années sur le rapport corps/récits/paysages. Pour sa performance sonore “Derivas sonoras” (Dérives sonores, Buenos Aires, mars 2021), elle traverse un quartier de Buenos Aires munie d’un micro d’ambiance et de micros de contact pour enregistrer en même temps les sons de la ville et les sons de son propre corps. Une cartographie sensible complète l'expérience sonore et lui donne la dimension d’un récit. Dans son projet photographique “Six routes” (2023 - en cours), elle se penche sur l’expérience mémorielle et expérientielle d’un lieu en photographiant au long cours les transformations urbaines du carrefour des Six-Routes à La Courneuve, pendant le déploiement du chantier d’une gare du Grand Paris Express. Dans son projet de film documentaire “Legendas” elle cherche dans le rapport entre les corps de danseurs contemporains et différents paysages corses et latino-américains, les réminicences de rituels et de récits ancêstraux : de quelle mémoire sont porteurs les paysages que nous parcourons ? Comment nous traversent-ils à leur tour lorsque nous sommes à leur contact ?
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Fabien apportera son expertise en éducation à l’image auprès d’un public allophone et sa démarche de co-construction de film documentaire. Après la fondation d’SOS Méditerranée, il devient sauveteur en mer à bord de l’Aquarius, au large des eaux territoriales Libyennes. Il y tourne son film EXODOS, qu’il va diffuser dans le monde entier et dans de nombreux établissements scolaires. Cette approche de la problématique mondiale liée au déplacements de population l’amène à travailler ensuite avec d’autres ONG. En 2020, il rencontre le centre éducatif La Grange La Dame à Montbéliard qui accueille une quarantaine de jeunes Mineurs Non Accompagnés. Fabien voit dans leur situation et parcours la suite logique de ses recherches antérieures et décide de faire des films avec ces jeunes. Il travaille depuis près de 15 ans en partenariat avec des associations d'éducation populaire et d'éducation à l'image, telles que Cinéma 93, l'ACRIF, ou SCENI QUA NON à Nevers, le Pôle Image de Montbéliard, Écran Mobile à Besançon... Il intervient de manière régulière auprès de différents publics, jeunes des centres éducatifs, lycéens et collégiens, écoles primaires et centres de loisirs et autres, lors d’ateliers de réalisation. Avec eux il développe une pratique filmique emprunte des idées de partage et de cocréation, largement inspirée par des auteurs célèbres tels que Jean Rouch et Fernand Deligny. Cette pratique imprègne sa démarche pédagogique et ce parcours CAC. En 2025, Fabien a réalisé un court atelier auprès de la classe d’UPE2A du Collège Jean Moulin. C’est suite à cette rencontre qu’une professeure lui propose de réaliser un projet CAC ensemble. Salomé apportera ses connaissances sur le sujet choisi et sa compréhension d'Aubervilliers et ses alentours. Quels liens tissons-nous avec notre environnement ? Comment habitons-nous les lieux de notre quotidien ? Comment à leur tour, nous traversent-ils ? Que souhaitons-nous pour la ville de demain ? Comment créer des espaces d’hospitalité et de vivre ensemble entre humains mais aussi avec le vivant ? Ces questions très actuelles sur lesquels travaille Salomé sur ses projets “Legendas” et “Six-Routes” seront au cœur de l’atelier que nous réaliserons avec la classe d’UPE2A. Cette réflexion relève d'un double intérêt. D’une part, interroger l'espace d’une ville en pleine mutation, Aubervilliers, aujourd'hui striée de multiples chantiers avec la création de deux gares du grand Paris Express ainsi que de nombreuses constructions immobilières qui transformeront durablement des quartiers industriels et ouvriers de la ville, c’est inviter les usagers de ces lieux à porter un discours sur la façon dont ils souhaitent que leurs espaces de vie se transforme. D’autre part, initier un tel projet avec des primo-arrivants, c’est leur proposer d’investir les espaces d’une ville qui est devenue leur quotidien mais qui leur est encore étrangère, les aider à la déchiffrer, à se l’approprier pour tisser une histoire avec leur nouveau milieu de vie en France. C’est aussi l’occasion de découvrir des acteurs et des lieux du territoire qu’ils ne connaissent pas encore, et de créer des liens avec eux par une expérience artistique des quartiers que nous traversons et sur lesquels nous travaillerons. Nous travaillerons sur les notions de traversée, d’expérience subjective et sensorielle, mobilisant les sens et les corps, pour déplacer les regards et permettre de voir autrement les lieux du quotidien. Nous mobiliserons des champs du field recording et les concepts d'écologie sonore, de la cartographie sonore, de la marche comme expérience esthétique… Nous travaillerons sur le recueil de la parole via des interviews entre élèves et lors des différentes rencontres. Enfin, la photo et la vidéo travailleront sur les notions de cadre, de hors-champs, de point de vue subjectif, de découpage de l'espace.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Par des exercices pratiques mobilisant divers médiums (son, photo, vidéo, installation, maquettes), les élèves travailleront sur la représentation de leur environnement quotidien à Aubervilliers en découvrant les principes de la cartographie sensible. Visites de lieux et rencontres avec des professionnels les accompagneront ensuite dans la réalisation d’une cartographie idéale. Ce parcours, qu'ils seront invités à filmer, les aidera à mieux appréhender et s’approprier leur nouveau lieu de vie.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Les ressources et références (textes, œuvres, films…) mobilisées par les intervenant.es pour ce projet seront partagées avec les enseignant.es avant la rentrée de façon à ce que chacun.e dispose des mêmes éléments pour appréhender notre démarche et accompagner les élèves sur les différentes séances. Cela leur permettra également de sélectionner des matériaux et organiser leur programme pédagogique de l’année en résonance avec le projet, notamment au moment de travailler sur la ville et sur l’espace méditerrannéen. De la même façon, sachant que la classe se penchera sur la Méditerranée l’année prochaine, nous inclurons des références à cette thématique (nous utiliserons l’exemple du voyage d’Ulysse qu’ils auront étudié plus tôt dans l’année, nous partirons à la rencontre d’artistes qui travaillent sur l'espace méditerranéen, nous proposerons aux élèves de réaliser les même exercices réalisés à Aubervilliers lors de leur voyage prévu à Marseille et nous réfléchirons à l'espace urbain de cette ville en comparaison avec Aubervilliers, nous aborderons la diaspora maghrébine dans la ville d’Aubervilliers et analyserons son ancrage dans le bâtit…). Les enseignant.es introduiront le projet et présenteront les intervevant.es aux élèves et aux parents d’élèves dès le début de l’année scolaire. Le programme pédagogique du premier semestre comporte des références et réflexions préliminaires sur les espaces de la ville de façon à éveiller la sensibilité des élèves dans ce champ en amont du projet CAC qui débutera en janvier 2026. Une sortie sera notamment prévue aux Laboratoires d’Aubervilliers, tiers-lieu artistique qui développe également une réflexion sur la culture en ville avec son dispositif La Semeuse, lieu de rencontre pour la biodiversité en ville. Exemples de ressources partagées avec les professeures : Bibliographie : - Walking and mapping de Karen O’Kourke - Walkscapes de Francesco Carrieri - Eloge de la marche de David Le Breton - Pratiques d’espace de Michel de Certeau - Sentir et penser avec la terre d’Arturo Escobar - "L'obvie et l'obtus. Essais critiques III" Roland Barthes (chapitre sur l’écoute) - Le paysage sonore de Murray Schafer - Desert sonore / Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli Films : - Aubervilliers, court-métrage d’Eli Liotard - Chronique d’un été, Jean Rouch / Edgar Morin - Les métamorphoses du paysage d’Eric Rohmer - Paris, Raymond Depardon - A propos de Nice, Jean Vigo - Barcelone en tram, Ricardo de Banos - Berlin, symphonie d’une grande ville - L'Homme à la caméra, Dziga Vertov - Metropolis, Fritz Lang - News From Home, Chantal Akerman - Lyon ,autopsie d’une grande ville de Gérard Courant - Sans soleil de Chris Marker Photographies : Villes / Cities / Städte de Raymond Depardon Autres : - La carte de Bedolina - Desierto Sonoro de Hugo Véliz - Vancouver Soundscape de Murray Schafer - Présentation “Mon Quartier” (Entre les images, dispositif diagonal)
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Bien qu’il ait mené de multiples ateliers en milieu scolaire ces quinze dernières années, ce sera le premier parcours CAC de Fabien Guillermont. Ce sera également le premier parcours CAC de Salomé Bazin. Au printemps dernier, Fabien a mené un atelier de création audiovisuelle auprès de la classe d’UPEAA d'Elodie Broch au Collège Jean Moulin d’Aubervilliers. De cette expérience positive auprès des élèves est née cette proposition de la professeure Elodie Broch de mener un parcours CAC ensemble. Salomé s’est ensuite joint au projet et a élaboré avec Fabien la proposition de ce parcours pédagogique et artistique.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 : 2h Présentation des intervenants, du projet et des élèves d’UPE2A. Présentation du matériel audiovisuel. Discussion ouverte : qu’est-ce qu'une traversée ? Parallèle avec l’Odyssée. Visualisation du parcours d’Ulysse sur une carte. Séance 2 : 2h Création d'une carte géante retraçant le parcours des élèves jusqu’au collège depuis leur lieu de résidence. Le collège, au centre de la carte, les réunit et fait un lien entre leurs parcours. Les intervenants les interrogent sur ce qu'ils voient, entendent et ressentent, sur les échos que certains éléments peuvent avoir avec leur ancienne ville. Séance 3 : 2h Premières prises de vues et de son en intérieur puis autour du collège ; interviews effectuées par les élèves avec le matériel de tournage professionnel. Écoute et visionnage collectif. Quels éléments de la ville les interpellent ? Quels sont ceux qu’ils n’identifient pas ? Séance 4: 2h Déambulation: En partant du collège, le groupe effectue une boucle dans la ville d'Aubervilliers, passant par le quartier de la Maladrerie, puis les jardins ouvriers des Vertues, le Fort d'Aubervilliers, avant de revenir par l'avenue Jean Jaurès et les ateliers de POUSH. Accompagnés par une urbaniste, ils sont invités à prendre des photos et enregistrer du son à l'aide d'un micro omnidirectionnel. Séance 5: 2h Nouvelle déambulation et rencontre avec les bénévoles des jardins ouvriers d’Aubervilliers. Ils découvrent le travail de l'association qui gère le lieu, et les questionnements liés à la transformation du territoire. Le tout est filmé par les élèves. Séance 6 : 2h En classe, observation et commentaires sur les photographies et les sons captés durant la marche. Accrochage au mur de l'ensemble des documents. Les élèves filment une discussion collective entre eux à partir de ces éléments. Séance 7 : 2h Création d'une « carte sensible » du territoire. En utilisant le matériel accroché au mur, ils redessinent le quartier en fonction de leurs émotions et souvenirs. Apparaissent sur ces cartes les points importants et centres d'attention de chacun dans l'espace commun. Séance 8 : 2h Après le voyage à Marseille des élèves avec les professeurs où ils utilisent les outils développés antérieurement pour découvrir la ville, retour en classe avec les intervenants pour comparer les deux villes. Réflexion collective sur les caractéristiques d’une ville idéale. Quels en sont les principaux enjeux ? Qu'est-ce qui la compose ? Quel lien à l'environnement ? Comment cohabitent les différentes personnes et cultures qui y vivent ? Séance 9 : 2h Avec l'aide des intervenants, les élèves dessinent et fabriquent une maquette de leur ville idéale. Séance 10 : 2h Quels sons entend-on dans cette nouvelle ville ? Les élèves composent les bruitages de leur ville idéale. Enregistrements de bruitages créés par eux-mêmes. Ils filment une déambulation à l'intérieur de la maquette. Ils enregistrent en voix off des commentaires sur cette ville et son avenir.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties viendront compléter la découverte sensible de la ville d’Aubervilliers. Elles permettront aux élèves de rencontrer des artistes et des œuvres qui entrent en résonance avec la réflexion menée durant les ateliers pratiques, de découvrir d’appréhender l’espace de la ville par les arts visuels, la performance, l’architecture, l’urbanisme, le patrimoine, l’agriculture urbaine… les espaces d’Aubervilliers seront mis en regard d’espaces méditerranéens à l’occasion d’un rencontre avec une artiste libanaise puis au cours d’un voyage scolaire à Marseille où les élèves seront incités à reproduire leur exploration sensible de la ville pour élargir leur réflexion, chercher les traces du multiculturalisme ici et là-bas et la place de la nature dans ces villes. -Rencontre avec des artistes résidant chez POUSH et travaillant sur l'espace méditerranéen : rencontre avec Maya-Ines Touam dans son atelier et découvert de sons oeuvre, La France, tissu de migrations” : une carte de France qui tisse des liens entre les étoffes de diasporas africaines, principalement du Nord et de l’Ouest du continent, installées en France ; découverte du groupe de recherche cofondé par les artistes Mateo Revillo et Edgar Sarin et par l’historien de l’art Ulysse Geissler autour de leur projet “La Méditerranée”. -Visite des Jardins Ouvriers des Vertus à Aubervilliers : découverte d’un lieu de production agricole participatif en milieu urbain et de l’histoire maraîchère d’Aubervilliers. -Visite d’une exposition au Centre d’Art visuels CAPA à la Maladrerie à Aubervilliers : découvrir comment des artistes contemporains représentent des lieux et des espaces à travers divers médiums (peinture, photographie, collage, installation, création sonore…) -Visite d’une exposition sur l’architecture et l’urbanisme au Pavillon de l’Arsenal. -Voyage à Marseille : visite du Mucem et de l’exposition “Le fonds Detaille : Marseille révélée par la photographie, 1860-2020” au musée d’histoire de Marseille

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Avant de débuter les ateliers pratiques, un temps sera pris avec les élèves pour leur faire découvrir des œuvres et des films qui travaillent la notion de paysage, d'espace, de la ville. Ces exemples seront issus des réalisations des intervenants comme d’autres artistes/ réalisateur.ices. Les intervenants expliqueront les spécificités du registre documentaire en rapport à la fiction et les dispositifs possibles de restitution du réel à travers des exemples de films, de photographies, de cartographies sensibles, de créations sonores. Ils apprendront aux élèves les bases du langage cinématographique, les notions de prises et de plans, de cadres, d’angles et d’axes caméra, de champs et de hors-champ, le point de vue, le rapport son-image, les dispositifs du témoignage,… Ces moments s'alimenteront également de rencontres avec le réalisateur Vincent Lapize, qui leur présentera son film documentaire “La terre des vertus” filmé à Aubervilliers et avec l’architecte-urbaniste Victoria Mourel qui leur présentera son métier. Victoria travaille pour la Ville de Paris en tant que chargée de projet à la Direction de la Voirie et des Déplacements, où elle se concentre sur les défis liés à la végétalisation et à l'apaisement des rues parisiennes contribuant activement à la transition écologique urbaine.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Le projet aboutira en la création d’une installation composée d’éléments visuels (des cartographies sensibles et idéales), sonores (restitution des enregistrements sonores effectuées durant les parcours dans la ville d’Aubervilliers et de Marseille, accompagnés de photographies), et d'un film documentaire créé par les élèves et qui restituera l'ensemble du projet tout au long des ateliers, des rencontres, des déplacements. Cette installation ainsi que la projection du film seront exposées dans un premier temps au Collège, puis au 6B, Tiers-Lieu culturel partenaire de Tasvu-UP Cinéma à Saint-Denis. Les élèves, leurs familles et l’équipe enseignante seront invités à un “vernissage”. Ce sera l’occasion pour les élèves de partager le résultat de leur travail avec leurs proches et un public élargi.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Les élèves de la classe seront partie prenante et acteurs collectifs du processus de création à l’œuvre, mobilisant leurs imaginaires collectif et individuel et les compétences acquises dans le cadre des enseignements disciplinaires. Des temps de discussion seront aussi prévus pour échanger en classe entière et en petits groupes, afin d'amener les élèves à réfléchir à leur rapport au collectif. L'ensemble du projet repose sur leur participation active et leur envie de découvrir les différents médiums abordés et le paysage qui les entoure. Ils seront à la fois réalisateurs et acteurs, dessinateurs et urbanistes, maquettistes et bruiteurs, cartographes et rêveurs. Les enjeux d'inclusivité sont inhérents au dispositif UPE2A. Les élèves ont besoin de se rencontrer les uns les autres, et d'apprendre à parler une langue commune. Par la pratique et le faire ensemble, ils vont former un groupe, dans lequel vont se rejouer tous les questionnements de l'intégration et du vivre ensemble. La dimension inclusive s'inscrit dans la conception même des dispositifs d’ateliers, pensés comme autant de modules créatifs permettant à chaque élève de trouver une place et un moyen d’expression. Le projet implique que chaque élève pourra s’exprimer en fonction de sa sensibilité et de son envie artistique.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • La thématique de l’égalité Femmes – Hommes au sein du parcours, méthodologie prenant en compte les enjeux de l’égalité femmes. La cartographie sensible consiste en la restitution subjective des perceptions des lieux de la ville traversés avec les participants. Nous aborderons les ateliers de cartographie sensible en travaillant notamment avec une approche genrée. Nous éveillerons les élèves à cette problématique de l'espace genré dans la ville lorsque nous aborderons des trajets domicile-collège (espaces publics, transports…) et pour la création des cartographies sensible et idéale. Nous leur proposerons de réfléchir à l’expérience de la ville entant que femme et en tant qu’homme pour identifier les différences et réfléchir à des solutions qui seront proposées dans la cartographie idéale.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Nous proposerons également aux élèves de réfléchir sur la place de la nature et du Vivant en ville. Cet axe sera central dans le parcours, et renforcé par la visite des jardins ouvriers d’Aubervilliers. Elle nourrira la réflexion sur les transformations urbaines de cette ville au cours de son histoire (d’une ville maraîchère à une ville ouvrière) et à la façon d’intégrer la nature dans la ville lors de la réalisation aujourd'hui, à travers la création de leur cartographie idéale.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les parents sont invités à une présentation du projet en début d’année ainsi qu'à participer aux moments clés du parcours (sorties, restitutions, etc.). Tasvu - UPCinéma encouragera les enseignant·es et les élèves à transmettre aux familles les informations essentielles concernant le projet dès la première réunion avec les parents d’élèves. Ce rendez-vous permettra de répondre à leurs interrogations et de mobiliser la classe autour d’un projet commun et pluridisciplinaire. En fin de parcours, les familles seront conviées à une restitution locale pour découvrir l’installation réalisée collectivement, ainsi qu’à la restitution dans le Tiers-Lieu en Île-de-France, qui comprendra des temps d’échange avec le public.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les parents d’élèves seront régulièrement informés sur le projet par le biais du module “Actualités” de l’ENT de l’établissement. Nous espérons que cette expérience artistique soit l’occasion pour les élèves primo-arrivants de découvrir leur nouvel environnement et qu’il pourront à leur tour transmettre leurs connaissances acquises des divers lieux découverts à Aubervilliers à leurs familles.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet répond à la priorité 1 du projet d'établissement "ouvrir l'accès à tous les apprentissages par les savoirs fondamentaux". L'objectif 1 qui est de renforcer la maîtrise des savoirs fondamentaux en cycle 3 et de consolider et construire les compétences en cycle 4, est développé pendant le projet en améliorant les apprentissages par la motivation et l'action des élèves. Ce projet répond tout à fait à l'objectif 3 de la 2ème priorité qui est de faire progresser les élèves et diminuer les écarts en favorisant l'école inclusive et adaptant le suivi aux besoins des élèves. Lors du projet ils approfondiront leur connaissance d’une ville qu’ils n’habitent que depuis un temps très récent ce qui leur permettra de partager des connaissances communes avec les élèves natifs de France.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Nous élaborerons un PADLET qui sera publié sur l’espace numérique de travail dans la rubrique « Vie de l’établissement - Blog » autour des rencontres avec les différents acteurs culturels de la ville, autour des déambulations effectuées dans Aubervilliers et des expositions vues dans les musées. Les élèves partageront les expériences vécues lors de ces séances et y exposeront les idées, les questionnements, les recherches, les avancées liées au projet de la cartographie sensible.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Au cours de ce projet les élèves seront amenés à mobiliser leur sens pour décrypter leur espace environnant et imaginer ensuite un lieu de vie idéal. Pour les rendre acteurs de leur territoires et les amener à la conception d’une cartographie sensible nous nous fixerons de nombreux objectifs interdisciplinaires. En Français : - Mobiliser un lexique spécifique sur la ville. - Découvrir un groupement de textes et de poésie autour du thème de la ville (J'écoute Istanbul d’Orhan Veli Kanik , 38 rue youssef semaani et Je me souviens de Zeina Abirached, Lieux de George Perec, Les Fleurs Poussent Aussi Sur les Trottoirs de JonArno Lawson, Ville de Maurice Carême, Marseille de J.Supervielle) - Rédiger des textes courts pour raconter ses habitudes, écrire sur des lieux familiers. - Apprendre à observer puis à décrire des nouveaux espaces ou des espaces habituellement fréquentés. - Préparer des questions pour les différents acteurs culturels et habitants du territoire. - Apprendre à restituer un travail collectif, se l’approprier, le reformuler et présenter son travail à l’oral devant un public. En Histoire-Géographie : Articuler une approche spontanée de la géographie avec les concepts que l’on apprend en classe et faire le lien avec les entrées du programme : habiter une métropole, se déplacer, la société urbaine, la ville de demain. - Avoir une meilleure compréhension de l’espace. En Arts-plastiques et audiovisuel : - Fixer ses sensations par l’intermédiaire d’une représentation visuelle : dessin, plan, croquis, maquette. - Fixer ses sensations par l’intermédiaire d’une captation sonore et numérique et apprendre à utiliser les outils nécessaires : caméra, enregistreur, appareil photo. - Libérer sa créativité et donner corps à l’imaginaire d’un lieu. - Collecter des matériaux lors des différentes visites et déambulations. - Découvrir le genre du documentaire au cinéma.

Application MICACO | Date : 03/07/2025