Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Danse et Technologies : projet de création chorégraphique utilisant les technologies

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Dora Maar
  • Ville : SAINT-DENIS
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : La Fabrique de la Danse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Astrig TOROSSIAN

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Fabrice Mahicka, chorégraphe intervenant du projet fait partie de la VF Compagnie, qui, depuis 2019, développe un projet de création en trois volets : Sub’SoniC, CONTACT et La danse de la Matière. Ces pièces chorégraphiques hybrides tissent des liens entre arts, sciences, technologies et société. En partant de son travail, Fabrice Mahicka, mène régulièrement des actions culturelles en lien avec ces créations, notamment à travers deux formats d’ateliers : - “Le Labo Sub’SoniC” qui propose aux élèves de découvrir la cymatique (visualisation du son), en reproduisant le dispositif utilisé sur scène : un haut-parleur surmonté d’une plaque de métal recouverte de sable, révélant des formes géométriques au gré des fréquences sonores. Ce travail permet d’aborder concrètement la physique du son et l’esthétique de la vibration. - “L’Atelier Danse et Thérémine” qui associe pratique chorégraphique (danse hip hop et break) et improvisation avec un instrument de musique électronique emblématique des spectacles de la compagnie. Les élèves explorent la musicalité, la posture, l’espace, et créent en interaction directe avec le son. Photos et vidéos de l’atelier Danse & Thérémine  Liens : Article de la Micro Folie Chasse-sur-Rhone : https://www.facebook.com/microfoliechassesurrhone , lien vers le reportage France 3 : https://www.instagram.com/reel/CD6WLKwocG0/   Ces ateliers se sont déroulés dans une vingtaine de Micro-Folie depuis 2019, dans des lycées et collèges dans toute la France.  Depuis 2021, la VF Compagnie intervient chaque année au collège Georges Brassens à Paris, proposant des "Pop-Up" (des spectacles improvisés pendant les séances) ainsi que des représentations de création et des ateliers de danse. Durant la saison 2024/2025, Fabrice Mahicka a mené un projet d'action culturelle (parcours CAC) avec une classe de 6e SEGPA du collège Saint-Exupéry à Rosny-sous-Bois, mêlant danse, poésie et thérémine. Des ateliers de danse hip-hop sont également animés au collège Pablo Neruda à Gagny. Par ailleurs, la VF Compagnie dispense des cours réguliers au Cercle Boissière et au Mille Club à Rosny-sous-Bois.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Le parcours "Danse et technologies" permet d’explorer plusieurs facettes du travail de Fabrice Mahicka, à la croisée de la danse hip-hop, de la création numérique et d’une réflexion engagée sur les enjeux contemporains. En s’appuyant sur l’univers de la création MATERIA, les ateliers mobiliseront sa capacité à articuler geste chorégraphique, expérimentation sonore et impact visuel, dans une approche profondément interdisciplinaire. Les élèves découvriront, grâce à la présence de Fabrice Mahicka (chorégraphe) et de Ludovic Cely (interprète) de MATERIA, la richesse d’un processus de création collectif, basé sur l’improvisation, l’écoute et la construction d’un langage commun autour de la matière sableuse, du son et de la vibration. Le vocabulaire du breakdance (bboying), notamment les déplacements au sol, les freezes, les enchaînements et le travail de groupe, sera central. Cette dimension sera enrichie par l'utilisation d'outils technologiques comme le thérémine ou les plaques de cymatique, qui transforment les ondes sonores en formes visuelles. Ce projet s'inscrit également dans une démarche collaborative de recherche artistique, avec une collaboration en cours avec une chercheuse de l’IRCAM autour de capteurs de mouvement adaptés à la danse. Cela permettra d’initier les élèves à la création sonore interactive : leur corps pourra devenir interface, en contrôlant les effets sonores ou visuels par le mouvement. Une chorégraphie silencieuse, un battle régi par les formes projetées ou encore la construction d’un monde symbolique par le geste et le sable seront autant de pistes de travail possibles. Enfin, les dimensions d’information/désinformation et d’impact environnemental des nouvelles technologies seront abordées dans des temps d’échange intégrés aux ateliers, à travers les choix techniques, la scénographie légère, ou encore les détournements poétiques d’objets numériques. L’objectif est de donner aux élèves des clés pour comprendre les technologies qui les entourent, tout en développant leur esprit critique et leur créativité.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le projet MATERIA initie des collégiens à la création chorégraphique en lien avec les technologies numériques. Il combine ateliers de danse et d’expérimentation technologique, parcours spectateur, temps de création et restitution publique. En parallèle, les élèves sont sensibilisés à l’impact environnemental des technologies et aux enjeux d’information/désinformation. Ce projet favorise l’accès à la culture, la pratique artistique et le développement de l’esprit critique.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours Danse et technologies repose sur une méthodologie collaborative et progressive, impliquant étroitement les équipes pédagogiques à chaque étape. Une réunion préparatoire est organisée en amont du projet, réunissant l’intervenant artistique, l’équipe de La Fabrique de la Danse et les enseignants référents afin de présenter les objectifs, les contenus et le déroulé du parcours, ainsi que les intervenants. Tout au long du projet, une communication régulière est assurée pour garantir la cohérence pédagogique et artistique entre les séquences scolaires et les ateliers. Un bilan intermédiaire permet d’ajuster les contenus aux besoins des élèves, tandis qu’un bilan final partagé avec les enseignants permet d’évaluer collectivement l’impact du parcours et d’envisager sa reconduction. Des ressources sont mises à disposition des enseignants : une trame artistique du parcours, une grille pédagogique avec les compétences mobilisées par atelier, et des outils pour préparer les séances (vocabulaire, extraits vidéo, contexte artistique…). Cette méthodologie favorise l’ancrage du projet dans les pratiques éducatives de l’établissement.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Le chorégraphe Fabrice Mahicka a mené un parcours CAC lors de l’année scolaire 2024-2025 au collège Saint-Exupéry à Rosny-sous-Bois, avec une classe de 6e SEGPA. Le projet portait sur un croisement entre danse, poésie et thérémine, et a donné lieu à une restitution publique au sein de l’établissement. Ce projet a permis d’observer des évolutions très positives chez les élèves, notamment en termes de confiance en soi, d’expression corporelle et d’engagement collectif. Le renouvellement de cette candidature est motivé par le désir de poursuivre cette dynamique pédagogique et artistique, en partageant les bienfaits de la danse avec de nouveaux groupes d’élèves. La VF Compagnie est profondément convaincue que la pratique artistique constitue un levier puissant pour favoriser le vivre ensemble, l’écoute, le respect des autres, ainsi que le développement personnel et social. Travailler sur une création collective, vivre l’expérience d’une restitution en public, découvrir des lieux culturels et échanger autour de la création permettent aux jeunes de s’ouvrir au monde, d’aiguiser leur esprit critique et de se forger une culture artistique personnelle. La transmission de ces outils humains et sensibles est au cœur de l’engagement de l’intervenant, qui souhaite continuer à accompagner les élèves dans cette exploration.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Le parcours proposé comprend 20 heures d'intervention, structurées en plusieurs étapes visant à initier les élèves à la danse en lien avec les technologies innovantes, tout en développant leur créativité, leur sens critique et leur expression corporelle. 1. Séance d’introduction – 2h Le projet débute par une rencontre de deux heures avec les artistes Fabrice Mahicka (chorégraphe principal) et Ludovic Cely (interprète). Cette première session pose les fondations du parcours : présentation du travail artistique des intervenants à travers des extraits de création ou improvisations ; échanges avec les élèves sur leur univers et leurs inspirations artistiques ; temps de pratique collective pour introduire une première approche corporelle. 2. Ateliers de pratique et d’expérimentation technologique – 4h Deux ateliers de 2h sont consacrés à l’exploration de techniques chorégraphiques et à la découverte d’outils numériques tels que le thérémine ou la sphère cymatique. Ces dispositifs, qui rendent le son visible ou tangible, permettent une interaction sensorielle originale entre mouvement et technologie. 3. Temps de création – 14h Répartis en sept ateliers de 2h, ces temps sont dédiés à la co-création d’une pièce collective intégrant la danse et les dispositifs technologiques. Les élèves sont impliqués à toutes les étapes : construction du propos, recherche chorégraphique, expérimentation scénique, répétitions et finalisation. Le processus encourage l’autonomie, la coopération et l’imaginaire de chacun. 4. Restitution finale – 1h à 1h30 La restitution peut prendre la forme d’une représentation au sein de l’établissement scolaire ou, en option, lors de la 11e Soirée des Chorégraphes organisée par La Fabrique de la Danse au Carreau du Temple. Cette présentation publique valorise pleinement le travail des élèves, en présence de leurs familles, enseignants et camarades. Elle marque l’aboutissement du parcours et offre une reconnaissance concrète de leur engagement artistique. Les interventions sont co-animées par Fabrice Mahicka et Ludovic Cely selon leurs domaines d’expertise : Fabrice intervient plus spécifiquement sur les outils technologiques et les temps d’expérimentation, tandis que les temps de création sont menés conjointement, garantissant une complémentarité artistique et pédagogique forte.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Le parcours prévoit quatre à cinq sorties culturelles, totalisant environ 10 heures, visant à approfondir le contenu pédagogique et à offrir aux élèves une immersion dans l’univers de la danse croisée avec les technologies innovantes et des enjeux de société tels que l’information et la désinformation ainsi que l’impact des technologies sur l’environnement. Ces sorties ont lieu dans des structures culturelles du territoire, comme la MC93 ou le Théâtre Louis Aragon, connues pour leur engagement en faveur de la création hybride et de l’innovation artistique. En clôture du parcours, les élèves participeront à la Soirée des Chorégraphes organisée par La Fabrique de la Danse, à la fois en tant qu’interprètes et spectateurs. Ils découvriront sur scène d’autres artistes professionnels, favorisant ainsi la découverte de la scène chorégraphique émergente et le croisement d’expériences entre classes.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Dans le cadre du parcours Danse et technologies, plusieurs temps de réflexion et de débat sont intégrés à la progression pédagogique. Ces séances ont pour objectifs de préparer les élèves aux sorties culturelles, d’enrichir leur compréhension des thématiques abordées (notamment l’impact du numérique sur nos vies, la désinformation, ou encore l’empreinte écologique des technologies), et de les aider à prendre du recul sur leur propre pratique artistique. Structuration des séances : Ces temps de débat sont répartis à des moments stratégiques du parcours : – En amont des sorties culturelles, afin de contextualiser les œuvres, les lieux visités, et les enjeux abordés ; – En milieu de parcours, pour permettre aux élèves de mettre en mots leur expérience de la création et de s’approprier les outils artistiques et technologiques manipulés ; – En fin de parcours, lors du bilan, pour favoriser une démarche réflexive sur les apprentissages et les émotions vécues. Contenu et méthodologie : Les séances prennent la forme de cercles de discussion, d’ateliers de parole, ou de débats mouvants. Les thématiques abordées sont directement liées aux temps d’atelier ou aux œuvres vues : – Quelle place pour le numérique dans nos vies ? – Peut-on faire confiance à ce qu’on voit/entend ? – L’art peut-il être un outil pour sensibiliser ou alerter sur des enjeux de société ? – Que ressent-on en dansant avec une machine ? Des ressources pédagogiques (vidéos, extraits sonores, témoignages) peuvent être mobilisées pour nourrir les échanges. Rôle des intervenant·es et des enseignant·es : – Les intervenants artistiques (Fabrice Mahicka et Ludovic Cely) guident les échanges sur les aspects artistiques et techniques du projet, partageant leur démarche de création, et suscitant le dialogue autour de leurs pratiques. – Les enseignants d’EPS et de français, assurent une médiation pédagogique complémentaire, veillant à l’ancrage dans les programmes et aux compétences transversales développées. – La professeure documentaliste est également sollicitée, notamment dans le cadre des débats sur l’information/désinformation. Intervenants ponctuels : La coordinatrice culturelle de La Fabrique de la Danse peut venir en classe afin de mener des médiations en amont des sorties culturelles dans les lieux de diffusion. Ces temps d’échange renforcent l’autonomie de pensée, la capacité à argumenter, et la construction d’une opinion personnelle. Ils sont essentiels pour faire du parcours un espace d’émancipation artistique et citoyenne.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Le parcours Danse et technologies prévoit deux temps forts de restitution et de valorisation du travail mené avec les élèves, favorisant à la fois la visibilité du projet, le dialogue entre pairs, et la réflexivité collective autour du processus artistique. Un premier temps de restitution est organisé au sein de l’établissement, en présence d’autres classes, de la communauté éducative et des familles. Cette restitution permet aux élèves de partager le fruit de leur création avec leurs camarades et enseignants, dans un cadre bienveillant et familier. Elle prend la forme d’une présentation scénique suivie d’un échange avec le public, valorisant ainsi à la fois le résultat et la démarche collaborative. Ce temps de restitution en interne est aussi l’occasion d’ouvrir le projet au reste de l’établissement, en renforçant les liens entre élèves et en diffusant la portée éducative du parcours. En complément, une seconde restitution est prévue lors de la Soirée des Chorégraphes organisée par La Fabrique de la Danse, au Carreau du Temple à Paris. Cette représentation, partagée avec d’autres artistes professionnels, constitue un moment de reconnaissance fort pour les élèves. Ils présentent leur travail dans un lieu de diffusion ouvert au grand public. Ce moment permet aux élèves de se sentir pleinement artistes et acteurs d’un événement public, renforçant leur confiance en eux et leur sentiment d’accomplissement. Enfin, un temps de clôture/bilan est prévu avec les élèves, les enseignants et les intervenants. Il prend la forme d’un retour collectif sur l’expérience vécue, à travers des échanges oraux et des supports écrits ou visuels (vidéos, carnet de bord, photos, etc.). Ce bilan encourage la réflexivité sur les apprentissages, les émotions traversées et les compétences développées, et alimente une logique d’amélioration continue pour les futures éditions du parcours.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Le parcours Danse et technologies repose sur une démarche participative et inclusive, plaçant les collégiens au cœur du processus de création artistique. Dès les premières séances, les élèves sont activement impliqués dans la découverte des outils technologiques (thérémine, cymatique, capteurs de mouvement…) et des fondamentaux de la danse hip-hop et contemporaine. L’approche privilégie l’expérimentation, l’exploration sensorielle et la co-construction, permettant à chacun·e de s’exprimer selon ses capacités, sa sensibilité et son imaginaire. Le parcours est structuré de manière à offrir à tous les élèves — quel que soit leur niveau initial, leur aisance corporelle ou leur rapport à la technologie — un cadre sécurisant et valorisant. L’accent est mis sur l’écoute, l’entraide et la mise en commun des idées pour composer collectivement une pièce chorégraphique hybride. Chacun·e participe aux choix artistiques (thèmes, sons, rythmes, spatialisation, objets manipulés), renforçant leur autonomie et leur engagement. Le travail en petits groupes permet de développer la collaboration, la solidarité, mais aussi le respect des différences. La restitution finale, en présence du public, constitue un moment fort où chaque élève peut voir son travail valorisé, tout en devenant acteur·rice de la transmission de son expérience. Enfin, les dispositifs numériques utilisés tout au long du projet permettent également de documenter et partager le processus, prolongeant l’implication au-delà des ateliers et renforçant le lien entre élèves, familles et communauté éducative.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’égalité femmes-hommes est une dimension transversale intégrée à chaque étape du parcours Danse et technologies. D’une part, la pratique de la danse, souvent associée à des stéréotypes genrés (danse féminine, hip-hop masculin…), est ici volontairement déconstruite. Tous les élèves, quels que soient leur genre ou leur expression de genre, sont invités à explorer librement le mouvement, la création et l’univers technologique dans un cadre bienveillant et non discriminant. Cette posture pédagogique permet de renforcer la confiance en soi, l’estime personnelle et l’expression individuelle de chacun. Le parcours s’appuie également sur un principe de représentativité dans l’équipe artistique : les intervenants sont issus de parcours divers et valorisent l’égalité dans leur approche, notamment à travers le partage équitable de la parole, des responsabilités créatives et de la mise en scène de tous les corps. Le processus de création collective sensibilise les élèves aux rapports égalitaires, en encourageant l’écoute, la coopération et la co-construction, loin des logiques de domination ou de performance. Enfin, les débats autour de la place des femmes dans le monde numérique, les biais algorithmiques ou encore l’invisibilisation des figures féminines dans les technologies peuvent être abordés lors des échanges liés à la désinformation ou à l’impact du numérique sur la société. Ces temps permettent d’élargir la réflexion à une vision critique, inclusive et citoyenne du monde actuel.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • La Fabrique de la Danse a mis en place une charte environnementale engageant ses membres dans une démarche d’éco-responsabilité. Chaque chorégraphe intervenant et collaborateur est invité à prendre connaissance du livret d’éco-responsabilité de l’association et à s’engager à respecter ses 20 principes concrets. Ces principes couvrent plusieurs domaines : Transports : optimisation des trajets, recours au covoiturage ou au train ; Alimentation : usage de lunch boxes, choix de produits locaux, de saison et bio, repas végétariens le mercredi ; Matériel et consommables : achat d’occasion ou reconditionné, utilisation de gourdes et sacs réutilisables, vaisselle non jetable ; Gestion des déchets : tri systématique dans des poubelles adaptées. De plus, La Fabrique de la Danse propose également une formation "Éco-concevoir un projet artistique", à destination des équipes artistiques (chorégraphes, administrateurs, chargés de production ou de diffusion). Ce parcours vise à transmettre des outils concrets pour repenser ses pratiques, réduire l’impact environnemental des projets culturels, et intégrer activement les enjeux écologiques dans la structuration des compagnies. Cette démarche permet ainsi de sensibiliser et outiller les artistes dès la conception de leurs projets. Ce programme de formation a été conçu en collaboration avec Sylvie Bétard du collectif Les Augures qui accompagne les acteurs du monde culturel dans leur transition écologique et leur capacité d’adaptation et d’innovation. Dans le cadre du parcours Danse et Technologie, la transition écologique constitue l’un des axes centraux du projet. En plus de l’exploration artistique et technologique, les élèves sont invités à réfléchir aux conséquences environnementales liées à l’usage croissant du numérique. Des temps de sensibilisation, de discussions et de débats sont organisés tout au long du parcours afin d’aborder de manière critique l’impact écologique des outils technologiques (qu’il s’agisse de leur fabrication, de leur consommation énergétique ou de leur fin de vie). Ces échanges visent à éveiller la conscience écologique des élèves et à encourager une approche plus responsable et durable des technologies dans les pratiques artistiques comme dans leur quotidien.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Dans le cadre du projet MATERIA, les parents occupent une place essentielle. Conscients que l’implication familiale renforce l’impact des parcours éducatifs et culturels, ils sont invités à plusieurs temps forts du projet afin de leur permettre de découvrir les démarches engagées par leurs enfants, et de valoriser publiquement leur implication. Dès les premières semaines, les familles seront informées du calendrier du parcours et invitées à participer à un temps de présentation, où leur seront expliqués les objectifs pédagogiques et artistiques du projet, la thématique de la danse et des technologies, ainsi que les modalités d’organisation (ateliers, sorties, restitution). Ce temps permettra également d’échanger directement avec l’équipe artistique et pédagogique. Les parents seront ensuite conviés à accompagner les élèves lors des sorties culturelles prévues dans des lieux partenaires. Ces moments, pensé comme une immersion dans l’univers de la création contemporaine, permettent aux familles de partager une expérience artistique avec leurs enfants, souvent inédite pour celles peu familières des lieux culturels. Enfin, la restitution publique de la création chorégraphique réalisée par les élèves constitue un moment fort d’aboutissement et de valorisation du travail accompli. Les familles seront invitées à découvrir la performance des enfants, à échanger avec les artistes, et à assister à une présentation du projet dans sa globalité. Cette restitution vise à créer une reconnaissance symbolique du parcours réalisé, à valoriser l’investissement de chacun, et à renforcer les liens entre l’école, les artistes et les familles. En intégrant pleinement les parents aux différentes étapes du projet, MATERIA s’inscrit dans une dynamique inclusive et participative, renforçant ainsi l’impact social, éducatif et culturel du parcours sur l’élève et son entourage.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Le projet prévoit également la participation des parents à certains ateliers ouverts, permettant d’observer ou de prendre part à la démarche artistique de leur enfant, dans une approche inclusive et bienveillante. Ce format accessible, sans prérequis artistiques, permet de lever les éventuelles appréhensions vis-à-vis du monde culturel. Par ailleurs, les familles sont invitées à accompagner les sorties culturelles et à participer aux temps forts du parcours : restitution finale, visites de lieux culturels, moments d’échange avec les artistes. Ces invitations permettent de créer une dynamique collective autour du projet, de valoriser l’implication des enfants auprès de leurs proches, et d’ouvrir les familles à de nouvelles pratiques et espaces culturels. En s’adaptant aux rythmes et contraintes des familles (horaires adaptés, communication claire, formats conviviaux), le parcours MATERIA propose une démarche accessible, inclusive et participative. Il fait ainsi du lien parent-école-artiste un levier fort de réussite éducative et culturelle.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le parcours Danse et technologies s’inscrit pleinement dans les axes du projet d’établissement. En effet, les objectifs du projet sont les suivants : Favoriser l’ouverture culturelle et sportive des élèves. Par la rencontre avec des artistes professionnels, la découverte de la danse et l’expérimentation d’outils technologiques innovants (thérémine, cymatique…), les élèves accèdent à une pratique artistique exigeante, leur permettant de développer leur sensibilité, leur créativité et leur expression corporelle. Sensibilisation aux enjeux de citoyenneté numérique. À travers des débats, des échanges guidés et des apports critiques, les élèves sont sensibilisés aux phénomènes d’information et de désinformation, à la place de l’intelligence artificielle dans nos vies, et aux impacts environnementaux du numérique. Ces apports interdisciplinaires permettent de renforcer l’esprit critique des élèves et de développer leur capacité à argumenter, à analyser des sources et à construire une pensée réflexive. L’égalité et la lutte contre les discriminations constituent un autre axe fort du projet. En résonance avec les valeurs de la danse contemporaine, qui valorise la diversité des corps, des expressions et des origines, le parcours promeut l’inclusion, le respect et la reconnaissance de chaque élève. Il participe à construire une culture commune fondée sur la coopération, l’écoute et l’engagement. Enfin, le projet s’ouvre à l’ensemble de l’établissement : les autres classes de l’établissement ainsi que les parents d’élèves assistent à la restitution finale. Ce moment de rencontre artistique et citoyenne permet de valoriser le travail accompli et d’enrichir la dynamique éducative globale. À travers ce parcours, l’établissement affirme son rôle de moteur culturel, au service de l’égalité des chances, de la cohésion scolaire et de l’éducation aux enjeux contemporains.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’Espace Numérique de Travail (ENT) du collège ainsi que les outils numériques (blogs et réseaux sociaux) de La Fabrique de la Danse seront activement sollicités dans le cadre du projet Danse et technologies. Ils serviront de support pédagogique pour les élèves (suivi du projet) et permettront de valoriser les différentes étapes du parcours : extraits vidéo, photos, témoignages, retours d’expériences… Ces outils favorisent également le lien avec les familles et l’équipe pédagogique. Le site Esidoc du CDI pourra également relayer les contenus du projet, permettant une diffusion plus large au sein de l’établissement et une valorisation dans le cadre du parcours éducatif et culturel des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le parcours Danse et technologies établit des passerelles fortes entre les enseignements disciplinaires, notamment le français et l’EPS, tout en développant des compétences transversales essentielles à la réussite des élèves. En français, le projet s’intègre dans l’entrée de programme de 4e « Informer, s’informer, déformer ». À travers une création chorégraphique nourrie par les outils numériques, les élèves analysent les sources d’information, questionnent les représentations médiatiques et réfléchissent aux impacts sociaux et environnementaux des technologies. Ils sont sensibilisés à une utilisation responsable des médias et des outils numériques (identité numérique, production de contenus). L’ENT, les blogs, le CDI et les réseaux de La Fabrique de la Danse sont mobilisés pour partager vidéos, témoignages ou créations, renforçant leur appropriation du projet. En EPS, le parcours favorise la motricité, la gestion de l’espace, l’écoute corporelle, le rythme et l’endurance, tout en valorisant l’expression individuelle. Il permet aux élèves d’expérimenter une pratique physique inclusive, loin de la logique de performance, offrant un espace d’expression personnelle sur un sujet de société. L’apprentissage de la posture, du regard et de la mise en scène devient également un levier pour développer la confiance en soi. Le numérique est mobilisé comme outil d’observation, d’analyse et de création : les élèves enregistrent, observent et modifient leurs mouvements, découvrent le lien entre geste, son et image (via cymatique, thérémine…). Ils expérimentent les outils tout en s’interrogeant sur leurs usages, dans une logique d’éducation aux médias et à l’information. Sur le plan citoyen, le projet met l’accent sur le vivre-ensemble : les élèves créent collectivement une œuvre artistique, partagent des règles, assument des rôles (chorégraphe, danseur, spectateur), développent esprit critique et capacité d’écoute. Ils apprennent à argumenter, formuler des retours constructifs et construire une pensée collective. Enfin, le projet ouvre sur une culture artistique partagée : sorties culturelles, rencontres avec des professionnels, participation à des restitutions, immersion dans des lieux culturels. Ces expériences ancrent le parcours dans une pédagogie sensible, active et citoyenne. Des prolongements en écriture (slam, texte) ou en expression orale sont possibles, renforçant l’aisance à l’oral et la capacité à argumenter, utiles pour les examens et la vie future.

Application MICACO | Date : 03/07/2025