Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
L’Art Clownesque au Service du Dialogue Interculturel
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Georges Politzer
- Ville : BAGNOLET
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Le Samovar
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Monsieur Halim Haykal
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Ismaël, artiste clown marocain, diplômé de l’École Nationale de Cirque Shems’y (Maroc), développe depuis plusieurs années un travail autour de la rencontre et de la diversité des récits à travers le clown et les formes de cirque inclusives. Sa pratique du clown, discipline universelle et interculturelle par excellence, lui permet d’interroger les identités et les appartenances dans une approche poétique, physique et engagée. Ismaël a multiplié les expériences à l’international (France, Maroc, Côte d’Ivoire, Italie…) et collabore régulièrement avec des structures valorisant le dialogue entre les cultures. Son exigence artistique se traduit notamment dans la qualité de ses créations et de ses collaborations (Cie Colokolo, Festival Karacena, Festival International du Jeune Public d’Abidjan, Samovar, Théâtre de l’Entonnoir…) qui abordent les questions de l’identité, des migrations et du vivre-ensemble à travers le prisme du jeu clownesque.
Anouk, quant à elle, est comédienne et doubleuse basée en Seine-Saint-Denis, passionnée de voix et de narration. Son travail dans le doublage de films et séries internationales (Netflix, Wondery) et son expérience dans des fictions sonores et courts-métrages lui ont permis de développer un rapport sensible à la diversité des langues, des accents et des récits de l’espace francophone et méditerranéen. Elle travaille la voix comme un territoire de mémoire et de transmission, et s’intéresse aux récits oraux, aux contes et aux voix minorées. Sa formation en théâtre et chant lyrique l’amène à explorer les croisements entre oralité, musicalité et expression scénique, dans une perspective interculturelle.
Ils ont collaboré ensemble à Casablanca sur un spectacle clownesque dans lequel Ismaël assurait la mise en scène et le jeu, tandis qu’Anouk prêtait sa voix pour la bande-son et les voix off du spectacle.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Au-delà de la thématique du projet autour de la Méditerranée francophone et des identités plurielles, plusieurs aspects spécifiques du travail d’Ismaël et Anouk seront particulièrement mobilisés et transmis lors des ateliers :
L’approche corporelle et clownesque d’Ismaël, héritée de ses collaborations avec la compagnie Colokolo et l’École Nationale de Cirque Shems’y à Casablanca, où il a mené des actions inclusives mêlant jeunes artistes et personnes en situation de handicap, sera sollicitée pour inviter les élèves à réinvestir leur propre corps dans le jeu théâtral et clownesque. Par cette méthode décomplexée et sensible, les élèves pourront travailler la notion d’expression non verbale et de communication universelle par le corps.
L’objet du quotidien comme vecteur de récit : inspiré du spectacle Accordage d’Ismaël, les élèves seront invités à proposer des objets personnels ou familiers (un foulard, une théière, une photo, un bijou…) qui évoquent leur quotidien ou leur rapport à l’ailleurs, à l’autre bout de la Méditerranée ou de leur propre mémoire familiale. Ces objets deviendront prétexte à des improvisations et à des récits collectifs ou individuels, permettant d’aborder des questions d’identité et de mémoire en passant par le sensible.
La parole des invisibles et le théâtre engagé : en écho aux ateliers qu’Ismaël a menés à Tétouan au Centre Anjal avec l’APISF autour des récits de réfugiés économiques, les élèves seront invités à se mettre à la place d’un personnage venant d’ailleurs et à imaginer ce qu’il aimerait dire au public français ou européen. Ces séquences permettront de développer leur empathie et leur compréhension des migrations économiques et culturelles dans l’espace méditerranéen et francophone.
Le travail sur la voix et les imaginaires porté par Anouk sera mobilisé dans des temps de laboratoire collectif où les élèves seront invités à exprimer, sous forme de mots, de dessins ou de saynètes, leur propre représentation de « l’autre », de l’étranger ou de la Méditerranée fantasmée et vécue. L’objectif : déconstruire les clichés et enrichir les perceptions en découvrant les visions des camarades.
L’initiation à l’art du clown, menée par Anouk, viendra proposer aux élèves de travailler sur leur rapport au corps et à l’expression des émotions, à travers des jeux d’écoute, d’improvisation, de conscience corporelle et vocale. Cette pratique permettra d’aborder de manière ludique et sensible la place du corps dans la communication interculturelle et le langage non-verbal universel du jeu clownesque, dans l’esprit des actions qu’Anouk a déjà menées au Samovar et dans d’autres structures éducatives et culturelles.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Ce projet propose à une classe de 3ᵉ de Bagnolet, constitué d'élèves inscrits également au Conservatoire de Bagnolet, de créer une pièce de théâtre autour des clichés et malentendus interculturels. Structuré de façon participative, il favorise l’échange et la réflexion sur les représentations culturelles. Les élèves incarneront des rôles inversés pour questionner stéréotypes et héritages familiaux. L’objectif est de libérer une parole artistique et empathique sur les identités et le rapport à l’autre.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Le déroulé des activités proposées dans le cadre de ce parcours est structuré de façon progressive et participative, avec une attention particulière portée à l’échange interculturel et au travail de création collective. Le projet mobilise une classe de 3ᵉ du collège Georges Politzer à Bagnolet, composée d’élèves inscrits également au Conservatoire de musique Erik Satie à Bagnolet, dont la richesse réside dans sa mixité culturelle — entre jeunes issus de familles françaises et jeunes issus de familles originaires d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen.
Le dispositif choisi est le suivant : les intervenants Ismaël et Anouk mèneront ensemble la création d’une pièce de théâtre avec les élèves, construite autour d’un dîner de famille entre une jeune fille française et la famille de son amoureux d’origine maghrébine. La pièce sera structurée comme un boomerang d’idées reçues, de clichés et de malentendus culturels, où les élèves eux-mêmes seront invités à changer de rôle et de regard : Les personnages seront interprétés par les élèves quelque soit leur origine ou celle de leur famille, parfois même à l’opposé de leur expérience personnelle (par exemple, un élève né de parents étrangers peut jouer un élève né de parents français et inversement) afin que chacun puisse éprouver et déconstruire, par le jeu théâtral, les représentations qu’il peut porter sur l’autre.
Cette approche permettra aux élèves de prendre conscience de la construction des stéréotypes et des clichés culturels de part et d’autre de la Méditerranée, d’expérimenter une parole artistique libre et réflexive sur leurs identités, leurs héritages familiaux et leur rapport à l’autre, et d’interroger leur propre culture et celle de l’autre par l’empathie et l’incarnation scénique.
Des temps de laboratoire et de cabarets thématiques seront intégrés au parcours, où les élèves seront invités à proposer des objets de leur quotidien ayant une résonance culturelle, symbolique ou affective en lien avec leur héritage ou leur perception de l’autre côté de la Méditerranée (on pourra renommer cette catégorie ailleurs proche ou voisinages imaginaires pour éviter l’usage trop frontal des termes “autre” ou “étranger”). Ces propositions nourriront l’écriture collective de la pièce, et certains objets pourront même devenir des accessoires ou des éléments de scénographie dans la création.
Ce processus encourage un dialogue interculturel, essentiel dans un établissement scolaire situé en Seine-Saint-Denis, un territoire où les identités et les récits familiaux sont multiples et imbriqués. Il participe aussi à valoriser la francophonie dans sa pluralité, en donnant la parole à des jeunes qui vivent le français dans une diversité d’usages, d’accents, de récits et de références, des deux rives de la Méditerranée.
La structuration du parcours offre ainsi un cheminement clair et cohérent, alternant : temps de parole et de réflexion, exercices corporels et d’expression théâtrale (avec Anouk, autour du clown et du jeu scénique) et création de scènes et improvisations dirigées (avec Ismaël, dans une démarche de théâtre documentaire et d’objets).
Les objectifs sont systématiquement reformulés et partagés avec les élèves à chaque étape, de façon à ce qu’ils en comprennent le sens et se sentent impliqués dans le processus de création, aussi bien sur le plan artistique que citoyen.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Les intervenant.es n’ont pas encore animé de parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes. C’est leur expérience auprès du jeune public, en particulier dans le cadre scolaire au collège, qui les a incité.es à s’engager dans ce projet CAC. Le thème de notre projet les a inspiré.es à tisser des liens entre leurs propres histoires, leurs parcours professionnels et leur désir de transmission à travers un travail artistique et pédagogique avec des collégiens.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Avec Ismaël — 8h
Ateliers théâtre et écriture collective autour du dîner interculturel et des clichés
2h : Présentation du projet, jeux de rôle sur les stéréotypes et présentation des objets personnels.
2h : Improvisations dirigées autour des situations familiales et des idées reçues.
2h : Écriture des dialogues et des scènes avec les élèves à partir des improvisations et objets apportés.
2h : Mise en scène et répétition de ces scènes.
Avec Anouk — 8h
Ateliers d’initiation au clown et à l’expression corporelle (sur la base de son dérou-lé en 10 séances condensées)
2h : Initiation au clown, expression corporelle, jeux d’écoute.
2h : Création et affirmation des personnages de clown / travail des émotions.
2h : Improvisations collectives et scènes courtes autour de situations interculturelles et familiales.
2h : Répétition de séquences clownesques intégrées à la pièce collective.
Temps de labo / cabarets thématiques — 4h
Temps collectifs de création et discussion pour nourrir la pièce
1h : Présentation par les élèves de leurs visions de « l’autre rive de la Méditerranée », anecdotes et objets.
1h : Jeux d’improvisation et cabaret thématique sur « les mondes des autres ».
1h : Sélection et intégration des propositions dans le scénario de la pièce.
1h : Répétition générale collective de la pièce complète et restitution des différentes scènes.
Total : 20h
Cette répartition assure :
Une diversité d’approches (théâtre, clown, improvisation, écriture, discussion)
Une cohérence pédagogique et un cheminement progressif vers la création de la pièce
L’implication active et créative des élèves à chaque étape
L’intégration du dialogue interculturel et de la francophonie au cœur du travail
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Dans le cadre de nos sorties culturelles autour de la Méditerranée, nous emmène-rons les élèves assister à :
La pièce Le Dernier Cèdre du Liban au Théâtre de l’Œuvre (Paris 9e) le vendredi 10 avril 2026.
Écrite par Aïda Asgharzadeh et mise en scène par Nikola Carton, cette pièce con-temporaine raconte l’histoire d’Eva, une jeune femme qui, grâce aux enregistre-ments laissés par sa mère — reporter de guerre au Liban et dans le Proche-Orient —, remonte le fil de son histoire familiale et de celle de la Méditerranée à travers les grands événements qui ont marqué la région.
Vendredi 10 avril 2026
Théâtre de l’Œuvre, Paris 9e
Durée : 1h15
Temps de préparation / réflexion avant la sortie : environ 1h
Nous aurons plaisir à partager cette expérience théâtrale avec les élèves.
En complément, nous leur proposerons une projection spéciale du film italien Heu-reux comme Lazzaro, réalisé par Alice Rohrwacher, dans la salle de théâtre du Samovar. Ce film, qui évoque mémoire, solidarité et héritage social dans une Italie rurale intemporelle, fait écho aux thématiques de Le Dernier Cèdre du Liban.
Projection au Samovar
Date à définir
Durée : 2h00
Temps de préparation / réflexion avant la sortie : environ 1h
Nous visiterons aussi l’exposition "Le mystère Cléopâtre" à l’Institut du Monde Arabe, qui propose une plongée dans l’histoire de l’Égypte antique et la figure de Cléopâtre à travers les découvertes récentes. Cette visite permettra de question-ner les constructions historiques et culturelles de figures emblématiques et d’interroger les récits historiques dans nos représentations actuelles.
Exposition à l’Institut du Monde Arabe
Entre le 11 juin 2025 et le 11 janvier 2026
Durée : 1h30
Temps de préparation / réflexion avant la sortie : environ 1h
Enfin, un cours public au Samovar plongera les élèves dans l’univers du clown con-temporain et du théâtre physique. Cette expérience permettra d’échanger avec des artistes sur les métiers de la scène et les parcours artistiques, en valorisant la rencontre avec les œuvres et les créateurs dans leur contexte professionnel.
Cours public au Samovar
Date à définir en avril 2026
Durée : 2h00
Temps de préparation / réflexion : environ 1h
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Dans le cadre de ce parcours artistique et citoyen, les temps de réflexion et de débat 10 heures environ sont pensés comme des respirations pédagogiques et critiques au cœur du processus de création théâtrale. Ils s’intègrent de manière progressive à trois moments clés du projet :
En amont : pour poser les bases théoriques et historiques autour des thématiques abordées (mémoires méditerranéennes, récits familiaux et héritages culturels) avec Anouk et Ismaël, en ateliers de parole et d’analyse collective.
Pendant la phase de pratique : pour interroger les choix artistiques et narratifs opérés sur scène, et réfléchir collectivement à leur portée symbolique et politique.
En aval : pour accompagner la restitution publique et en tirer des pistes de réflexion sur la réception du projet et son inscription dans un territoire.
Ces temps prennent la forme de débats mouvants, de cercles de parole, d’ateliers de visionnage suivis de discussions, et de rencontres avec des intervenants extérieurs.
Ces temps participent pleinement à la double ambition artistique et citoyenne du projet. Ils permettent d’accompagner les élèves dans leur appropriation des thématiques en leur donnant des outils critiques et culturels pour nourrir leur jeu et leur écriture et d’ouvrir le plateau à des regards extérieurs : plusieurs intervenants ponctuels animeront certaines de ces séances pour confronter les élèves à des pratiques professionnelles et artistiques singulières.
Parmi eux :
Claude Bokhobza, metteur en scène, mime et praticien de la méthode Feldenkrais, viendra proposer un atelier où les élèves exploreront leur rapport au mouvement et à la mémoire corporelle, en lien avec les récits familiaux qu’ils travaillent en plateau. Sa démarche, basée sur l’écoute sensorielle et l’expérimentation corporelle, leur permettra d’aborder différemment les questions d’identité et de transmission.
Mehdi Ackermann, réalisateur et monteur, spécialisé dans les récits documentaires autour des mémoires méditerranéennes et nord-africaines, interviendra pour un atelier de visionnage et de débat autour de ses films et de documents issus de cinémathèques régionales. Cette rencontre visera à faire dialoguer théâtre et cinéma documentaire autour des enjeux de mémoire populaire et des récits minorés.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Un temps de restitution viendra clôturer ce travail théâtral mené par Ismaël et Anouk avec les élèves. Cette représentation sera l’occasion de donner à voir le fruit de leur création collective : une pièce imaginée autour d’un dîner de famille entre une jeune Française et la famille de son amoureux d’origine maghrébine.
Le dispositif proposé repose sur un principe fort et symbolique : les rôles seront inversés, les personnages d'origine nord-africains étant joués par les élèves franco-français et inversement. Ce jeu de miroir permettra à chacun d’éprouver et de déconstruire, par le théâtre, les clichés et stéréotypes portés sur l’autre.
La restitution se tiendra au sein du collège ou dans notre théâtre (Le Samovar) et sera ouverte à la communauté éducative, aux familles et aux élèves des autres classes. Elle sera suivie d’un temps d’échange pour revenir sur le processus de création, les thématiques abordées et ce que cette expérience a suscité chez les participants.
Ce moment de valorisation permettra de mesurer le chemin parcouru et de rendre visible l’investissement des élèves, tout en favorisant la réflexion collective sur les questions d’identités, d’héritages et de représentations culturelles.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Le parcours s’attache à dépasser le cadre strictement scolaire et artistique pour devenir un véritable espace de partage intergénérationnel et interculturel. Pour cela, plusieurs modalités innovantes sont intégrées :
Les élèves seront invités à proposer des objets personnels ou familiers (un foulard, une théière, une photo, un bijou…) qui évoquent leur quotidien ou leur rapport à l’ailleurs, à l’autre bout de la Méditerranée ou de leur propre mémoire familiale. Ces objets deviendront prétexte à des improvisations et à des récits collectifs ou individuels, permettant d’aborder des questions d’identité et de mémoire en passant par le sensible, ainsi que de créer la pièce de théâtre de manière crédible et réelle.
Restitution publique suivie d’un temps d’échange avec les familles : Le projet prévoit une représentation ouverte aux familles et aux habitants du quartier, suivie d’un débat animé par les élèves et les intervenants, autour des thématiques abordées et des souvenirs partagés. Cette démarche favorise une rencontre sensible entre générations et valorise la parole des élèves au sein de leur communauté.
Ces dispositifs participatifs renforcent le sentiment d’appartenance au projet et créent des ponts entre l’école, les familles et le territoire, dans une dynamique de mémoire partagée et de valorisation des héritages familiaux.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Le clown est bien plus qu’un simple divertissement : c’est un art libérateur, capable de bousculer les normes et de questionner les inégalités avec humour et poésie. Il joue avec les stéréotypes de genre, offrant aux femmes une place centrale dans un domaine longtemps dominé par les figures masculines. Notre projet est volontairement porté par un homme et une femme, afin de respecter cette volonté de parité dans nos actions dès la construction du projet et non pas seulement dans les sujets traités. Par ailleurs, en amplifiant l’absurde et le grotesque, le clown devient un outil puissant contre les discriminations, permettant de rire ensemble de nos différences plutôt que de les subir. Par son langage universel, il renverse les rapports de force et réhabilite la vulnérabilité comme une force. Les élèves, en particulier les jeunes filles, pourront s’intéresser à travers leur histoire et leur parcours familial, à la question de l’intersectionnalité. La pièce de théâtre et la restitution, en mettant en scène une relation sentimental entre un jeune homme et une jeune fille, permet aux élèves accompagnés par leurs intervenant.es. d’intégrer les questions de rapports entre filles et garçons dans leur réflexion.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Bien que la transition écologique ne soit pas le cœur du projet, elle constitue une valeur essentielle pour le Samovar, qui s'efforce de l'intégrer dans l’ensemble de ses initiatives. Dans ce cadre, l’organisation des ateliers et des sorties scolaires veillera à favoriser systématiquement les mobilités douces et les transports en commun, tout en sensibilisant les élèves au respect de leur environnement et de ceux qu'ils visitent.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
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Le projet prévoit une représentation ouverte aux familles.
Restitution publique suivie d’un temps d’échange avec les familles : Le projet prévoit une représentation ouverte aux familles et aux habitants du quartier, suivie d’un débat animé par les élèves et les intervenants, autour des thématiques abordées et des souvenirs partagés. Cette démarche favorise une rencontre sensible entre générations et valorise la parole des élèves au sein de leur communauté.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Recueil de récits familiaux :
Les élèves sont invités, dès les premières séances, à interroger leurs proches sur des souvenirs, anecdotes ou traditions liées à leur histoire familiale ou aux migra-tions méditerranéennes. Ces témoignages servent de matière première au travail d’écriture scénique, créant un lien direct entre le plateau et la sphère familiale.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Ce parcours s’inscrit pleinement dans le projet d’établissement, et se traduit au sein du projet EPS par la réussite des élèves. En effet, par la pratique des arts du cirque et du clown et grâce à ce projet, nous sensibiliserons les élèves au droit à l’erreur, à la place de l’erreur dans le processus d’apprentissage. En outre, les débats et discussions autour de la culture et des stéréotypes favorisera la réussite de nos élèves par une mise en pratique et un questionnement « vivant » de ces objets d’étude. Ensuite, ce projet permettra également de développer les relations entre élèves, favorisant l’ « apprendre ensemble », axe 2 du projet EPS du collège Politzer de Bagnolet. En effet, la construction et la compréhension de règles de vies claires ainsi que la participation à un projet collectif fort favoriseront l’entraide et la coopération, source d’apprentissage et de sens dans leur scolarité.
Enfin, ce projet s’inscrit pleinement dans l’axe 3 du projet EPS, traduisant le projet d’établissement autour de la pratique sportive et artistique pour ici et maintenant mais également ailleurs et plus tard. En effet, ce projet, en donnant du sens aux apprentissages de nos élèves et en leur faisant vivre des moments forts, source de fierté et de plaisir va favoriser le réinvestissement des apprentissages et des compétences acquises tout au long de ce projet, aussi bien au sein de l’établissement qu’au-delà de la scolarité de nos élèves.
Au demeurant, la valorisation de la progression personnelle plutôt que de la comparaison aux autres sera également un levier favorisant le plaisir et la réussite de nos élèves, permettant d’inscrire ce projet au centre de notre projet EPS, traduisant notre projet d’établissement autour de la réussite et de l’épanouissement de nos élèves.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Le parcours Culture et Art au Collège sera valorisé et documenté tout au long de l’année via l’Espace Numérique de Travail (ENT) du Département de la Seine-Saint-Denis : webcollege.seinesaintdenis.fr. Cet outil permettra :
- de diffuser des actualités et des contenus réalisés pendant les ateliers (photogra-phies, enregistrements sonores, vidéos, textes…),
- de communiquer auprès des familles et de l’équipe éducative sur les temps forts du projet (cours publics, rencontres, restitutions),
- de favoriser l’implication des parents et responsables légaux, en les associant aux restitutions et à la valorisation du travail des élèves,
- et de mettre en avant les actions culturelles et citoyennes de l’établissement, en cohérence avec son projet d’établissement et le PEAC.
Cette démarche participe ainsi à la volonté de rendre la culture accessible à tous et de renforcer le lien entre le collège, les familles et les structures culturelles par-tenaires.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Ce projet permettra aux élèves du collège Georges Politzer de Bagnolet, de s’inscrire plus largement dans un objectif de développement culturel autour des arts du cirque et du clown, en complémentarité avec le projet « Confiance en scène » qui a été mené à plusieurs reprise (projet qui consiste à allier les Arts du cirque et le français, autour du récit d’émotion), ainsi qu’en lien avec le « lâcher de clown » que nous réalisons depuis 3 ans au sein du collège (dans la cours de récréation, lors d’une pause).
Cette ouverture culturelle permet de rendre accessible à tous les élèves du collège, une sensibilisation à cette discipline, vécue par nos classes de 4ème et de 3ème.
Dès lors nous sensibilisons toutes les classes du collèges grâce aux projets menés avec le SAMOVAR.
Application MICACO | Date : 03/07/2025