Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Correspondances filmées : penser l’enfermement, faire exploser les assignations
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Jean Jaurès
- Ville : MONTFERMEIL
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Narimane Baba Aissa a une double carrière, elle est à la fois artiste et journaliste au sein du collectif La Friche.
En tant que musicienne et réalisatrice, Narimane construit des ponts entre documentaire, pratique radiophonique, musique et cinéma. Son travail tisse des liens entre mémoire intime et politique, cherche dans la symbolique là où les mots ne parviennent pas à s’exprimer. Elle mène actuellement un long travail de documentation et de recherche autour de la question de l’exil sous la perspective du genre. Dans ce cadre, elle diffuse cette année son documentaire sonore La fleur et le vent, qui recueille les témoignages de femmes migrantes, jeunes mères hébergées dans un foyer maternel. En parallèle, elle s’est engagée dans l’écriture d’un long-métrage documentaire, autour de cette thématique entre l’Algérie et la France, au regard des parcours de ses amies de part et d’autre de la Méditerranée.
La Friche est un collectif de journalistes, artistes et documentaristes engagé dans l’éducation populaire et la création médiatique. À la croisée du journalisme et de l’art, les membres du collectif mènent des résidences immersives dans les quartiers populaires, les lycées, les prisons, pour donner à voir et à entendre des récits invisibilisés, en créant des espaces d’expression et d’expérimentation.
Avec la Friche, elle mène également cette année un projet de création collective d’un court-métrage avec une classe de primaire à Amiens. La thématique du film aborde la question des assignations. Les enfants ont imaginé une histoire où ils prendraient la fuite dans une soucoupe volante pour échapper aux assignations que veulent leur imposer les adultes.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Le projet de film Correspondances filmées : penser l’enfermement, faire exploser les assignations relie deux lieux en France, à travers une correspondance et un dialogue entre deux groupes d’âges différents. Ces deux groupes dialoguent à travers des correspondances filmées autour de leur perception de l’enfermement et des assignations.
Pour ce projet en lien avec le collectif La Friche, Narimane Baba Aïssa propose de s’associer avec Amanda Jacquel, réalisatrice, qui portera un second volet du projet avec un groupe en Alsace. Mobilisant leurs pratiques artistiques et journalistiques différentes, Narimane et Amanda construiront un échange entre les deux espaces où elles interviendront : Narimane au collège Jean Jaurès de Montfermeil, au sein du dispositif CAC avec Citoyenneté Jeunesse, et Amanda dans la région Grand-Est, où elle interviendra auprès de jeunes adultes en lieux de privation de liberté. En s’appuyant sur les outils de la création de films documentaires ou fictionnels et de l’éducation populaire, elles établiront un processus horizontal où les thèmes et les formes émergeront collectivement.
Chacune interviendra auprès de son groupe, et ensemble, elles se coordonneront pour organiser la correspondance, en faisant circuler trois fois au cours du projet, lettres, messages vidéo enregistrés face caméra ou capsules animées.
« L’objectif des ateliers est de pouvoir faire émerger une parole à la fois intime et collective, politique et poétique dans le but de sortir des assignations et de lutter contre l’enfermement. En reprenant le pouvoir sur son récit en tant qu’individu mais aussi collectif, à travers le pouvoir de la création (y compris fictionnelle), les participants se libèrent des assignations dans lesquelles on veut les enfermer. En entrant en dialogue avec “l’autre” on sort de son isolement, on confronte son regard, son point de vue, son vécu. On le conforte ou bien on le bouscule, bref on se déplace. C’est tout l’objectif de cet atelier qui met volontairement dans le même exercice des âges différents, avec des vécus différents et un rapport aux assignations et à l’enfermement différent. Quelles similitudes, quelles différences pourront-ils éclairer, quel chemin vers l’autre sera construit, dans cette rencontre avec l’altérité ? »
Narimane Baba Aïssa
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Ce projet propose à une classe d’engager une correspondance filmée avec un groupe de personnes privées de liberté en Alsace. Pour cela, Narimane Baba Aïssa, soutenue par Amanda Jacquel, fera émerger une réflexion à dimension poétique sur les assignations et l’enfermement que cela induit souvent. Le parcours culturel, par des œuvres où l’intime et le politique se mêlent, nourrira le cheminement des élèves et les invitera à ouvrir sa singularité vers le collectif.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
Après une première année de partenariat avec les enseignantes dans le cadre d’un parcours CAC-Œuvres en résidence pour une classe de 5ème, nous avons saisi l’engagement de cette équipe auprès des élèves, en faveur de l’ouverture culturelle et de la démarche d’écriture. Offrir à une classe de découvrir la joie de créer ensemble sans rien céder à la qualité narrative ou poétique n’est possible que si l’on sort des modalités habituelles liées à la production des écrits. Grâce à la construction d’un discours à la fois singulier et dans une perspective collective, en images, il nous a semblé que la proposition ambitieuse de Narimane Baba Aïssa est propice au renouvellement de cette expérience.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Narimane Baba Aissa a mené des ateliers AGORA avec Citoyenneté Jeunesse sur l’année scolaire 2024-2025 au collège Henri Wallon à Aubervilliers ainsi qu’au collège Jean de Beaumont à Villemomble. Avec elle, les deux classes de troisième ont monté deux projets radio autour de la mémoire du génocide des tsiganes.
En 2025-2026, c’est en revanche une démarche artistique en lien avec le projet du collectif La Friche que Narimane souhaite explorer avec une classe du collège Jean Jaurès de Montfermeil. Par une correspondance filmée, deux groupes subissant des situations d’assignation et d’enfermement, physique ou symbolique échangent leurs réflexions et témoignages dans un processus guidé par Narimane Baba Aïssa et soutenu par Amanda Jacquel.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- L’atelier se déroulera sur une dizaine de séances de 2h, organisées en trois séquences qui rythmeront la correspondance.
Première partie :
Atelier #1 : présentation / jeux de rencontre et d’animation / photolangage / débat mouvant enregistré autour de la thématique (la définir ?) / présentation du déroulé du programme des ateliers / questions & attentes, idées et envies
Atelier #2 : arpentage collectif de textes et correspondances autour de l’enfermement / Collage d’expression collectif autour de la thématique (envoyé en correspondance à l’autre groupe)
Atelier #3 : dans la rue les élèves vont à la rencontre de l’autre et organisent un porteur de paroles publique / Ils interviewent caméra et micro à la main les anonymes autour de notre thématique
Deuxième partie :
Atelier #4 : première intervention d’Amanda Jacquel en duo avec Narimane: présentation de l’autre groupe et réception du “premier message” / atelier “table des identités” pour souligner les entrelacements entre identité individuelle, et collective, réelle et perçue / Écriture d’une lettre collective en réponse adressée à l’autre groupe, lue et enregistrée en vidéo par les élèves
Atelier #5 : animation d’un “gro-débat”, outil d’éducation populaire de réflexion à plusieurs autour des questions d’enfermement et assignation
Atelier #6 : mise en scène d’un “faux-procès” filmé par les élèves au sein de la classe sur la base des arguments du gro-débat (envoyé en correspondance à l’autre groupe)
Troisième partie :
Atelier #7 : deuxième intervention d’Amanda Jacquel en duo avec Narimane: réception du “second message” / atelier d’écriture d’une lettre collective en réponse adressée à l’autre groupe, lue et enregistrée en vidéo par les élèves
Atelier #8 : cadavre exquis construit par les élèves sur la base d’un début d’histoire commune avec l’autre groupe et mise en scénario d’un court-métrage sur la base du récit
Atelier #9 : tournage (tourné-monté) du court-métrage sur la base du cadavre exquis (envoyé en correspondance à l’autre groupe)
Atelier #10 : dernière intervention d’Amanda Jacquel en duo avec Narimane: réception du “troisième message” / atelier d’écriture d’une lettre collective en réponse adressée à l’autre groupe, lue et enregistrée en vidéo par les élèves
Restitution : rencontre entre les deux groupes et projection et/ou présentation des correspondances animées pendant tous les ateliers / animation d’un débat collectif
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Le parcours culturel et de réflexion entrera en dialogue avec les thématiques de l’atelier : l’assignation, pouvant aller jusqu’à l’enfermement. S’il semble pertinent et nécessaire de se pencher sur la dimension historique de ces problématiques, et de mettre en perspective la pensée en élaboration dans le projet, il faut également apporter les ressources pour que la classe envisage de se projeter au-delà des empêchements qui leurs sont imposés. Nous n’avons pas encore reçu les programmations de nos partenaires culturels, mais on peut déjà imaginer les sorties suivantes :
-Visite de la Salpêtrière à Paris (mise en relation avec la lecture du livre Le bal des folles de Victoria Mas, lu en classe pendant la séance d’arpentage). L’assignation et l’enfermement des femmes dans la société de la fin du 19è siècle seront mis en question au travers de la visite guidée du lieu.
-Spectacle « 24 place Beaumarchais », en novembre au Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis
La pièce raconte le parcours de Brahim, un jeune homme arabe et musulman de France, ce récit de vie évoque autant la difficulté à s’imaginer un avenir quand on grandit dans un territoire apparemment oublié de la République, que l’improbable rencontre avec le théâtre, dans un milieu où le jeune homme ne se sent pas non plus toujours à sa place. C’est aussi l’occasion de parler d’amour, de foi, d’entraide et de fierté.
-Projection d’un ou plusieurs films en relation avec la thématique de l’assignation et comment en sortir. La fiction, comme « Billy Elliot » (Stephen Daldry), permet de suivre l’itinéraire d’un enfant qui sort des assignations liées à son genre et à sa classe sociale ou « This is england » de Shane Meadows, qui parle des assignation de groupe, classe, economique, …. Du côté documentaire, on pense à « Nous, le peuple » de Claudine Bories et Patrice Chagnard : Ils s’appellent Fanta, Joffrey, Soumeya... Ils sont en prison, au lycée, au travail. Ils ne se connaissent pas et communiquent par messages vidéo. Ils ont en commun le projet un peu fou d’écrire une nouvelle Constitution. Pendant près d’un an ils vont partager le bonheur et la difficulté de réfléchir ensemble. Ils vont redécouvrir le sens du mot politique. Ils vont imaginer d’autres règles du jeu. Cette aventure va les conduire jusqu’à l’Assemblée Nationale.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré :
- La présentation du projet en classe, avec le-a chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse.
- La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le-la chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés.
- La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres… Des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique.
- La création d’un carnet de bord individuel où chaque élève pourra s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet.
D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier autour de ressources identifiées :
- Une séance d’intervention d’ethnologue : du stéréotype à l’assignation. Du point de vue de l’anthropologie, comment peut-on expliquer la formation des stéréotypes dans les sociétés ? Sont-ils identiques d’une culture à l’autre ? Comment les stéréotypes et préjugés mènent à des discriminations et des assignations ?
- Débat-philo sur le thème de la liberté. Que signifie la liberté quand on a 13 ans ? Qu’est ce qui empêche nos rêves, nos aspirations de s’élaborer puis de se réaliser ? Comment dépasser ces difficultés et peut-on gagner en liberté ?
- Une séance autour des films de correspondance et notamment le documentaire « Correspondance » réalisé par Laurence Petit-Jouvet, Mali, France, 2010, 58 minutes, aidé par le fond d’aide au court-métrage de Cinémas 93 en présence de la réalisatrice pour qu’elle partage son exprience et présente ses choix de mise en scène pour montrer cet échange entre des femmes maliennes à Montreuil et des femmes au Mali
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Dans l’idéal, la restitution se passera en présence des deux collectifs et de leurs familles et proches dans une salle de cinéma en Ile de France . Il y aura une projection et/ou présentation des correspondances animées pendant tous les ateliers ainsi que l’animation d’un débat collectif sur la thématique des ateliers. Si nous ne pouvons pas organiser ce temps de partage et de rencontre autour de l’œuvre créée ensemble dans la correspondance, chaque groupe organisera un temps dédié à la restitution du travail réalisé en atelier.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
OU
Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Narimane Baba Aïssa utilisera divers jeux, outils et techniques pour favoriser la création collaborative : les élèves pourront ainsi chacun·e apporter tout au long d el’atelier leur pierre à l’édifice collectif de pensée et de parole.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Dans le cadre de ce parcours avec Narimane Baba Aïssa, la question de l’égalité femme-homme sera abordée encore une fois par le prisme de l’assignation et de l’enferment, notamment avec le livre Le Bal des folles de Victoria Mas et la visite de la Salpêtrière. Ce sera l’occasion de construire de la pensée sur les stéréotypes, mécanismes à l’origine de l’assignation qui conduisent, encore aujourd’hui, à empêcher une partie de la population de prendre pleinement place dans la société. Ce thème sera également abordé lors des interventions d’ethnologie dans le parcours de réflexion.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
Narimane Baba Aïssa propose d’organiser la séance d’atelier #3 pour introduire la possibilité que des membres des familles (parents, fratrie) puissent participer à ce temps de portage de parole publique. Elles et ils pourront alors s'exprimer, faire part de leur vécu et ressentis aux enfants.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Ce projet s'inscrit dans plusieurs axes du projet d'établissement : Tout d'abord l'axe « Le vivre ensemble et les valeurs de la République », en proposant des activités permettant de développer et « d’établir un parcours citoyen », relatif au levier 2 de cet axe ; il renvoie aussi au « savoir vivre ensemble » un des autres leviers de cet axe du Projet d'Etablissement par les échanges et les productions qu'elle et ils réaliseront en correspondance avec des jeunes adultes en lieux de privation de liberté, ainsi que par les échanges avec les intervenants.
Ce projet CAC permet aussi « la promotion et la valorisation des actions de la communauté scolaire » par le travail en interdisciplinarité et ouvert sur l’extérieur. De plus il renvoie à l'axe : « Une réussite consolidée pour Tous », permettant « d'apprendre/ de comprendre pour apprendre » lors de l’atelier avec Narimane Baba Aïssa et des rencontres avec Amanda Jacquel, mais aussi lors des sorties et séances de débat et de conférences , en particulier le débat-philo qui aidera les élèves à mettre en perspective leurs idées avec l’histoire de la pensée.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L'espace numérique de travail pourra être utilisé comme support d'appropriation pour les élèves et l'ENT permettra de communiquer sur leur projet.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Les objectifs pédagogiques en lien avec l' EMI : ce projet permettra de travailler sur les compétences EMI telles que la production, la communication et le partage d'informations, les élèves étant amenés à participer à des productions coopératives multimédia en prenant en compte les destinataires . Le projet « Correspondances filmées : penser l’enfermement, faire exploser les assignations » leur permettra en outre de développer des pratiques culturelles à partir de la réalisation de vidéos/ enregistrements.
En français, ce projet leur donnera la possibilité aux élèves de développer leur sens critique par l'ouverture « à l'autre », aux autres. Ils travailleront sur le sens des responsabilités individuelles et collectives.
Elles et ils seront amené·es à développer et préciser le vocabulaire des émotions et du jugement, leur sensibilité et leur pensée pour mieux argumenter et justifier leurs choix. Ce travail permettant un échange, une ouverture est aussi la possibilité d'un développement d'une conscience historique, à travers la découverte d'œuvres variées. Ces études de textes, film permettront de mettre en relation le passé et la société actuelle, l'ici et l'ailleurs, comprendre une œuvre comme processus de création relié à l'Histoire.
Application MICACO | Date : 03/07/2025