Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Danser c’est résister, résister c’est créer

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Gérard Philipe
  • Ville : AULNAY-SOUS-BOIS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Théâtre Louis Aragon
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Nathalie Yokel

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Projet de 20 heures en direction d'une classe d'UPE2A du collège Gérard Philipe, autour du spectacle Tamunjuntu, de la cie Via Katlehong et la Cie Gente, qui a pris naissance à la suite d'une rencontre à Tremblay-en-France en septembre 2023. Le projet a pour but de transmettre à un groupe d’élèves allophones arrivants un projet artistique et culturel sur le long terme, leur permettant d'une part de découvrir de nouvelles pratiques chorégraphiques comme les danses urbaines et/ou traditionnelles présentes en Amérique du Sud (Brésil) et en Afrique (Afrique du Sud) et d'autre part, d'être immergé dans un processus créatif permettant la construction d’une identité collective par le corps et la parole, qui valorise les liens d’amitié, d’empathie et de solidarités dans les luttes qui se mettent en place au-delà des frontières et des cultures. Ce projet se focalisera sur les liens organiques entre langue et culture et invitera l’imaginaire à explorer les corps, la danse, les mots, leurs sens et leurs univers.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Dans tous ses spectacles, la compagnie Via Katlehong Dance défend la culture pantsula dont elle est issue. Dans les années 60-70, sous le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, les populations rurales noires sont déplacées vers les grandes villes et regroupées dans les townships. C’est dans ces ghettos, où règnent chômage et criminalité, que va naître la culture pantsula, à laquelle s’identifie toute la jeunesse des townships. Comme le hip hop aux Etats-Unis et en Europe, la culture pantsula est un style de vie, recouvrant mode, musique, danse, codes gestuels et parler. Et comme le hip hop, elle trouve son terrain d’expression dans la rue. Dans les années 1990, alors qu’une Afrique du Sud multiraciale se met lentement en place, la compagnie Via Katlehong Dance poursuit le combat protestataire en faveur des jeunes des quartiers pauvres, à travers ses spectacles et performances qui combinent la danse pantsula, sorte de hip hop non acrobatique mais virtuose par sa rapidité, la tap dance (claquettes percussives avec des chaussures ferrées), le step (claquettes proches du time step américain) et le gumboot, une danse de mineurs à base de frappes des mains sur les cuisses et les mollets. C’est une initiation à ces danses que les membres du groupe proposeront aux élèves d’UPE2A. Ces derniers auront ainsi la possibilité de rencontrer une autre culture …en criant, en sifflant, en frappant des pieds et des mains ! Une fête bourrée de dynamisme et de fureur de vivre. Au cœur de cette transmission la question de l’engagement et des résistance(s) sera aussi abordée car les danses que vont transmettre les danseurs du spectacle Tamujuntu aux élèves font écho à l’histoire de leurs danses qui défendent la culture pantsula dont elle est issue et à travers ce projet, les élèves vont donc découvrir comment la création artistique peut être un réel outil de résistance et de contestation pacifique.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Autour du spectacle Tamujuntu, les artistes de la cie Via Katlehong transmettront à la classe d’UEP2A du collège Gérard Philipe des danses traditionnelles d’Afrique du Sud -présentes dans le spectacle- et leurs histoires, mêlées à d’autres pratiques artistiques chorégraphiques urbaines. Les élèves découvriront tout un style de vie recouvrant mode, musique, danse, codes gestuels et parler, pour tenter de comprendre comment par le prisme de l’art, les luttes peuvent galvaniser et rendre solidaires plusieurs communautés issues du monde entier.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Le printemps 2025 a été le moment de l’élaboration du projet, par le choix tout d’abord des élèves concernés par ce projet puis des artistes disponibles avec qui ils seraient plus pertinents de collaborer. Les premiers échanges ont dès lors vu le jour, entre la professeure concernée, Fanny Malterre, les artistes et la chargée des actions artistiques du théâtre Louis Aragon pour établir une trame artistique et des calendriers prévisionnels. A partir de la rentrée 2025, les emplois du temps se mettront en place de manière définitive. Puis les élèves, à partir du mois de novembre, participeront aux premiers ateliers pratiques. En parallèle de cette rencontre et présentation des acteurs du projet, un dossier artistique complet de la compagnie et du spectacle auquel est rattaché le projet a pu être transmis aux équipes pédagogiques. De plus un certain nombre de ressources seront mises à disposition des professeur.e.s en vue d’être au plus proche de la démarche des artistes et des contenus pédagogiques (dossiers pédagogiques, supports de sensibilisation, minute du spectateurs, liens vidéos …). Des temps de rencontre (en présentiel ou à distance) jalonneront le projet afin de faire le lien entre les ateliers de pratique, les ateliers de sensibilisation et les enseignements. L’équipe artistique et l’enseignante seront amenées à co-construire et réajuster si besoin le projet en fonction de l’évolution du groupe, ici dès les premiers ateliers avec la cie Via Katlehong passés. Les conseils de l’enseignante référente seront précieux car elle a une expérience de pédagogie avec ces classes de non-francophones. Les temps de pratique seront parsemés de 3 sorties au théâtre Louis Aragon pour assister à des spectacles –cf. Parcours de spectateurs- adjoint à des temps de sensibilisation et de médiation autour des spectacles qu’ils viendront voir. Enfin, une visite technique du théâtre, organisée par la chargée d’actions artistiques sera inclus dans l’année, permettant, sur une période où il n’y a par exemple pas d’atelier, de conserver un lien sur le long cours avec le projet et la structure culturelle, par d’autres moyens que la pratique artistique. A l’issue du 1er trimestre, un bilan de mi-parcours sera organisé pour réajuster si besoin le projet avec les différents acteurs du projet : artistes intervenantes, enseignante et chargée des actions artistiques. En fin de projet, un bilan de fin de parcours sera effectué avec ces mêmes partenaires. Enfin, une restitution pourra être proposée aux élèves, lors des CQFD – Ce Qu’il Faut Découvrir – au mois de mai 2026, dans le but de garder une trace de leur rencontre artistique et humaine avec les danseurs qu’ils auront rencontré.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Les danseurs et danseuses de la cie Via Katlehong ont déjà réalisé une partie d’un parcours CAC avec une classe d’UPE2A au collège Gérard Philipe d’Aulnay-sous-Bois Tremblay-en-France lors de la saison 2022-2023, qui s’est complété par la présence d’une autre artiste chorégraphique accompagné par le Théâtre Louis Aragon, Khoudia Touré. Lors de ce CAC, quelques danseurs et danseuses de la cie Via Katlehong ont pu offrir à l’entièreté du collège une version adaptée et raccourcie de leur spectacle Via Injabulo (un impromptu) le mardi 4 octobre 2022, en plus de quelques heures de pratiques chorégraphiques avec les élèves. Le projet s’est clôturé sur la scène du Théâtre Louis Aragon le samedi 27 mai 2023 dans le cadre de l’événement CQFD (Ce Qu’il Faut Découvrir). La cie souhaite renouveler cette expérience de transmission de son travail artistique. Le dispositif des parcours CAC répond parfaitement à son intention artistique de rencontre d’un public scolaire, d’un autre continent qui plus est, adultes de demain qui vont pouvoir créer, s’exprimer, raconter leur unicité tout en travaillant en collectif. De plus, nourrie d’une forte identité communautaire, Via Katlehong Dance poursuit une mission éducative, culturelle et sociale à l’attention des jeunes d’Afrique du Sud, mais aussi à l’international comme le prouve encore ce nouveau partenariat.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • La cie Via Katlehong, originaire d’Afrique du Sud proposera dans le cadre de ce CAC des ateliers d’immersion en deux temps entre l’automne et l’hiver 2025, avec des ateliers qui auront lieu à la fois au collège Gérard Philippe (salle polyvalente) mais également sur le plateau et/ou studio du Théâtre Louis Aragon, pour être au plus proche d’un réel processus artistique chorégraphique. Le spectacle aura lieu dès le mois de novembre (le 29 novembre) - moment pendant lequel une première rencontre avec les artistes et la cie Via Katlehong et à la fois la cie Gente, ainsi que la classe d’UPE2A pourra s’organiser. Voici la répartition des temps d’ateliers : Lundi 24 novembre : 2h matin - Pause - 2h après-midi Le lundi matin, sera proposée au sein du collège Gérard Philipe une deuxième rencontre avec les artistes de Via Katlehong, la première ayant été organisée lors de leur représentation au TLA le 29 novembre Mardi 25 novembre : 2h matin - Pause - 2h après-midi Mercredi 26 novembre : 2h matin - Pause - 2h après-midi Lundi 1er décembre : 2h matin - Pause - 2h après-midi Mardi 2 décembre : 2h matin - Pause - 2h après-midi Mercredi 3 décembre : 2h matin - Pause - 2h après-midi Durant ces 6 journées de pratique, qui auront lieux pour la plupart au Théâtre Louis Aragon, la cie Via Katlehong et ses danseurs se focaliseront autour du mouvement, des gestes "d'entre-deux" c’est-à-dire entre les danses traditionnelles africaines et les danses urbaines, et transmettront le patrimoine technique des danses sud-africaines nées dans les townships : "gumboots" et "pantsula", le pantsula étant une danse hip-hop non acrobatiques mais virtuose par sa rapidité (tap dance/step) et le gumboots, une danse de mineurs à base de frappes des mains sur les cuisses et les mollets. Les élèves retrouveront les techniques et danses travaillées lors de la venue au spectacle Tamujuntu au Théâtre Louis Aragon le 29 novembre, point de départ de ce projet. Les intervenants et intervenantes pourront aussi faire la part belle aux pratiques dansées des élèves et leur laisser un moment d’expression pour qu’ils et elles puissent présenter leurs propres danses traditionnelles. Enfin, pendant cette transmission, les danseurs et danseuses pourront également proposer de leur apprendre plusieurs phrases chorégraphiques pour qu’à l’issue des 20h ; la classe puisse offrir une petite restitution à d’autres classes et aux équipes pédagogiques du collège Gérard Philipe. Cela pourra faire rayonner le CAC, offrir à d’autres classes extérieures au projet une introduction à de nouveaux horizons artistiques et chorégraphiques.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les élèves de la classe d’UPE2A bénéficieront de la connaissance artistique et chorégraphique de plusieurs artistes aux horizons variés, par des temps de pratiques dansées au sein du collège mais aussi au théâtre Louis Aragon, que ce soit dans le studio de danse ou sur le plateau. Ils s’y rendront également par le biais du parcours de spectateurs pluridisciplinaire qui est inclus au projet, et qui est constitué de 3 soirées spectacles, incluant l’œuvre de la compagnie intervenante, car il est primordial que les élèves découvrent leur travail au plateau. Les spectacles proposés en plus de la création Tamujuntu – le 29 novembre- autour de laquelle est construit notre projet sont choisis en fonction de la thématique du spectacle, du processus de création et des contenus des ateliers. Le rapport au groupe, au collectif, mais aussi les liens d’amitié, d’empathie et de solidarités dans les luttes, qui se mettent en place au-delà des frontières et des cultures, par le biais de la danse et enfin la valorisation d’autres cultures seront le fil rouge de l’année. Les autres spectacles du parcours seront inscrits dans un second temps, lorsque la programmation 25-26 du TLA sera dévoilée définitivement. Une autre sortie extérieure pourra être envisagée afin de permettre aux élèves de découvrir un autre lieu culturel (cinéma, expo…) et de proposer une autre manière d’aborder nos thématiques. Nous déterminerons cette sortie dans un second temps, lorsque toutes les saisons culturelles d’Ile-de-France auront été dévoilées. Le parcours sera complété par une visite technique et une présentation des métiers du théâtre par une partie de l’équipe permanente du Théâtre Louis Aragon en amont de la venue au premier spectacle du parcours, afin de saisir tous les aspects liés à l’accueil d’un spectacle (calendrier, les métiers impliqués, les aspects techniques…).

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • L’enseignante Fanny Malterre, professeure de français et de théâtre, assurera le relais tout au long de l'année scolaire entre l'établissement, les élèves, les parents d'élèves, les autres enseignants et le théâtre partenaire. Elle incitera les élèves à s'impliquer dans le projet dès la rentrée scolaire puis à tisser des liens entre ce qui est en jeu et ses enseignements. Elle prendra particulièrement support sur les ateliers de pratique pour venir aborder la question de la langue, du vocabulaire en langue française qui pourrait faire écho aux gestes, émotions et ressentis échangés. Cet aspect sera particulièrement intéressant à creuser au regard des recherches menées dans le spectacle Tamujuntu, autour des mots, de leurs sens et de leur univers, “tamujuntu” évoquant à la fois une expression brésilienne (“top là” ou encore “donne m’en 5”) et des sonorités prégnantes en Afrique du Sud. La chargée des actions artistiques du Théâtre Louis Aragon, Alix Savariau, jouera un rôle de coordination globale du projet et sera notamment en charge des temps de réflexions et d’échanges avec les élèves de façon spécifique autour du projet. Elle interviendra en début d’année pour présenter le projet du Théâtre Louis Aragon, le parcours de spectateurs et les contenus des ateliers artistiques, en proposant également une séance de médiation appelée “café-danse ”autour ici de la danse traditionnelle comme inspiration pour la danse contemporaine. Elle facilitera aussi la venue des élèves sur les spectacles : en proposant soit un temps de présentation en amont du spectacle soit un retour en classe afin de faire verbaliser les élèves sur ce qu’ils auront vu, ressenti. L’objectif étant de développer et d’affirmer le regard et l’esprit critique des élèves. >Ce sont les sensibilisations proposées en amont des spectacles, les retours après les représentations, les rencontres avec les équipes artistiques et le personnel du théâtre qui donneront au parcours sa cohérence, et qui impliqueront les élèves dans une découverte globale du fonctionnement d’un théâtre pour découvrir la création contemporaine.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Chaque année, le théâtre Louis Aragon organise l’évènement CQFD (Ce Qu’Il Faut Découvrir) : en mai 2026, le Théâtre présentera les restitutions des ateliers artistiques menés pendant toute la saison par les artistes auprès de tous les publics. Ces restitutions peuvent prendre différentes formes : au plateau, diffusion de vidéos, exposition de photos...Ce sont des traces d’expériences individuelles ou collectives. Le Théâtre invite tous les publics avec qui il a mené des projets à venir découvrir les restitutions des uns et des autres. Ce parcours donnera lieu pour l’instant à une restitution à la fin de la semaine de pratique au collège, à laquelle les élèves du collège, les équipes éducatives, les familles et les artistes seront conviés. Il sera possible que ce spectacle soit rejoué au moment des CQFD mais c’est en cours de discussion.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • L’implication active des collégiens est un enjeu important dans notre façon de mener des parcours CAC. C’est un élément qui est discuté en amont lors des 1er RDV entre les artistes, enseignants et le Théâtre Louis Aragon. D’une part la pratique artistique proposée s’adapte toujours pour que chaque élève y trouve sa place en fonction de ses possibilités. D’autre part, les temps de sensibilisation mis en place par les personnes en charge des actions artistiques et du développement territorial au TLA, sont également des temps de participation actifs. Ces ateliers de sensibilisation et de médiation placent le regard et la participation des élèves au cœur de la démarche. Ces temps ont également pour objectif d’attiser la curiosité et d’approfondir les connaissances abordées en culture chorégraphique, circassienne ou théâtrale selon le parcours. La question de la restitution est toujours discutée par tous les acteurs du projet : la forme, la diffusion, le lieu, etc. Enfin, le parcours de spectateurs se construit dans un 1er temps avec les enseignants afin qu’il respecte une cohérence thématique mais nous laissons aux élèves la possibilité de choisir un spectacle dans le cadre d’une discussion ouverte.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’équipe du TLA et les artistes, en lien avec l’équipe pédagogique du collège, veillent à intégrer l’égalité Homme-Femme au sein du projet et à créer un climat sécurisant et de bienveillance pour mettre en place un espace de dialogue. Pour ce faire nous sommes collectivement vigilants sur les points suivants: - Temps et attention, distribution de la parole - Interaction entre les élèves  - Insulte et harcèlement à caractère sexiste et sexuel - Organisation des espaces Cet espace de dialogue s’instaure en prenant un temps de partage de quelques règles avant les ateliers de pratique. Par exemple : la confidentialité de ce qui est partagé dans le projet, la liberté de s’exprimer pour tous, l’écoute mutuelle et veiller à faire circuler la parole. Et enfin, il s’agit pour les accompagnants de repérer et d’agir en cas de comportement sexiste. Depuis un an, 2 salariés du Théâtre Louis Aragon sont référent.e.s VHSS, et sont donc en mesure de prendre les précautions et sanctions nécessaires en cas d’incidents, au sein des murs du Théâtre Louis Aragon. La thématique de l’égalité Femme-Homme est ainsi transversale même si elle n’est pas nécessairement au cœur des projets artistiques des artistes intervenants.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Le TLA a entamé une démarche de développement raisonné pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, notamment sur le plan de la mutation écologique. Cette démarche nous invite à réorienter nos choix de projets en fonctions de critères nouveaux : temporalité des projets (resserrée sur une semaine pour que l’artiste, s’il vient de loin, ne multiplie pas les allers-retours), secteur de l’établissement scolaire (en proximité du TLA, afin de réduire les kilomètres parcourus). Il faut également noter que la question du transport des artistes et des élèves dans le cadre d’un projet est un facteur de complexité supplémentaire, compte tenu de la spécificité de notre territoire et de la carence de service public (absence ou service dégradé) en la matière.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Lors du 1er trimestre, les familles des élèves participant au projet seront invitées à une rencontre avec la médiatrice du TLA et l’équipe pédagogique. Lors de cette rencontre il leur sera transmis un récapitulatif des différents temps ponctuant le projet (ateliers de sensibilisation et de retour critique, sorties au spectacle, ateliers de pratique). Il leur sera aussi montrer des vidéos des spectacles composant le parcours de spectateurs de leur enfant
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les familles seront systématiquement conviées à venir accompagner leur enfant lors des sorties au spectacle. Un tarif préférentiel leur sera proposé. D’autre part, elles seront invitées à venir assister au temps de valorisation du projet lors de l’événement CQFD au TLA en mai 2026 si restitution il y a à ce moment-là. Enfin, tout au long du projet une communication sera faite avec les familles via l’ENT rendant compte des différentes étapes et temps forts du projet.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Tout d’abord, le projet s’appuie sur l’axe 3 du projet d’établissement : « Développer la coopération avec les partenaires extérieurs », en particulier « Favoriser l’ouverture culturelle par le partenariat et les échanges avec des associations culturelles et artistiques ». Ce partenariat avec le théâtre Louis Aragon permettra de faire découvrir aux élèves non-francophones nouvellement arrivés, plusieurs activités artistiques, notamment la danse et le théâtre, à travers leur histoire, leurs différentes formes, mais aussi à travers l’univers propre à la compagnie Via Katlehong dance, d’en montrer la richesse par la fréquentation d’œuvres (sorties) et la pratique du plateau. « L’éducation à la citoyenneté » est aussi un axe important du projet d'établissement et sera au centre des relations dans le groupe à travers le travail à la fois corporel et verbal mené sur l’individu, l’intégration, l’altérité, la tolérance, le partage, les origines, la recherche de soi-même, de sa véritable personnalité à travers son histoire personnelle et familiale, mais aussi à travers celles des autres. Qu’est-ce qui me constitue ? Comment trouver ma place et grandir dans cette société différente de celle que j’ai connue jusqu’ici? Se mettre en mouvement, lier la parole au geste permettra aux élèves de soulever des questionnements et d’y répondre. « La maîtrise de la langue », axe essentiel également, a fortiori dans cette classe, sera au cœur même du projet à travers la prise de parole à voix haute, travail mené collectivement et associé au travail corporel : cela permettra aux élèves d’oser parler, davantage que dans le cadre d’un cours habituel, et de se sentir plus à l’aise dans la prise de parole en public. Le parcours de cet atelier prendra particulièrement en compte ces dimensions en mettant au cœur des finalités une grande attention à l'expression de chaque élève. Le projet entre également dans l’axe 1 : « Accroître les performances de l’établissement », car il permet de « favoriser la diversification pédagogique » en s’appuyant sur des « pratiques interdisciplinaires » : Les professeurs de théâtre et de français pourront mener un travail parallèle sur les mots, expressions et phrases données ou inventées lors des ateliers : après l’oral, un travail écrit sera mené sur ce texte commun, de manière à progresser aussi dans le langage écrit.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Des photos et peut être aussi des vidéos des ateliers, ainsi que des retours sur les sorties aux spectacles pourront être mis en ligne sur l'Espace Numérique de Travail du collège. Nous pourrons aussi y déposer le texte commun sur lequel nous travaillerons. Nous informerons également la communauté éducative de la date de notre restitution.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le dispositif UPE2A a pour but d'amener les élèves progressivement à la maîtrise de la langue française. Les objectifs de ce projet sont essentiellement culturels et artistiques et ont pour but de mener les élèves à exprimer leurs émotions liées au déracinement qu’ils sont en train de vivre, en danse et en français. - Objectifs artistiques : Faire découvrir aux élèves que la danse n’est pas qu’affaire de technique, mais que c’est un langage qui permet de raconter des histoires avec le corps et de transmettre des messages (politiques parfois) et des émotions. Leur faire prendre conscience de leur corps. - Aborder et explorer la danse en groupe : découvrir les différentes formes de danses, notamment celles des pays dont sont originaires les élèves de la classe. S’inspirer de l’altérité pour inventer un modèle commun. - Explorer également les gestes et mouvements du quotidien permettant d’exprimer une humeur, une émotion ; constater ici encore les ressemblances et les différences d’un pays à l’autre dans le langage corporel ; - Comprendre dans le corps la danse de la culture pantsula, sentir dans les mouvements découverts puis répétés, appris avec la compagnie Via Katlehong dance, les injustices, la résistance et la liberté exprimées. Faire le lien avec les danses d’autres pays exprimant elles aussi la révolte, l’émancipation. Trouver d’autres gestes ou mouvements exprimant ces émotions. - Objectifs culturels : - Découvrir la culture pantsula née de la résistance contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. - Exprimer leur point de vue, leur sensibilité et développer leur créativité, notamment par rapport à cette culture et aux cultures de la résistance, à l’art comme moyen d’exprimer ses révoltes et de lutter contre l’injustice. - Ouvrir le regard à de nouveaux domaines artistiques (la danse, le théâtre) et développer de nouvelles curiosités. - Acquérir les codes du spectateur. - Découvrir une institution culturelle et artistique du territoire. - Renforcer les liens de confiance avec l’équipe éducative et entre eux. - Progresser en langue française orale. Au travers du travail artistique, il s’agira pour les élèves de gagner en confiance et en fluidité dans leur prise de parole à l'oral et dans leur rapport au groupe et à l'autre. Ces deux éléments impliquent une meilleure maîtrise de la langue parlée. Le professeur pourra ensuite aborder la grammaire et la syntaxe.

Application MICACO | Date : 03/07/2025